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Marc Gasol, une pièce rapportée devenue la pièce maîtresse de Memphis

marc-gasolAh, qu’il est loin le temps où les fans de Memphis ne voulaient pas de Marc Gasol… à son arrivée en tant que « pièce ajoutée » dans l’échange de son frère Pau en 2008. Il faut dire que leurs souvenirs étaient ceux d’un gamin rondouillard pas forcément transcendant. Mais, aujourd’hui, quand on parle Gasol dans le Tennessee, on parle de Marc !

Dans sa neuvième saison avec les Grizzlies, l’Espagnol (20 points, 6 rebonds, 4 passes, 1 contre) fait tourner la boutique à Memphis aux côtés de son compère à l’arrière, Mike Conley Jr., et sous la coupe d’un nouveau coach, Dave Fizdale, qui a parfaitement pris la succession de Dave Joerger !

Complètement désintéressé par sa draft

L’histoire d’amour actuelle entre Memphis et Marc Gasol avait effectivement mal commencé. Le géant catalan est drafté en 2007, en 48e position au deuxième tour par les Lakers, au bout de l’ennui ! Tant et si bien d’ailleurs que l’intéressé s’est endormi avant d’entendre son nom. Et le Catalan ne regrette pas le moins du monde d’avoir été échangé.

« Les Lakers ne me connaissaient pas du tout », rappelle-t-il dans le podcast du Vertical. « Ils m’avaient envoyé une invitation à leur camp, je sais maintenant ce que c’est. Et quelles chances les gars qui y sont invités ont de faire partie de l’équipe… J’ai refusé d’y aller. Je n’ai pas non plus fait de workouts avant la draft. Je pensais que la NBA n’était pas faite pour moi à ce moment-là. Je voulais encore jouer en Europe. Et j’y suis resté un an, à Gérone. L’équipe a fait banqueroute et a disparu. À ce moment-là, j’étais sans club et mes droits [NBA] étaient tout à coup à Memphis, une ville que je connais, où ma famille vit, et une ville à laquelle je suis attaché. Si je devais réussir en NBA, ça ne pouvait être qu’à Memphis. »

Sinon en terrain conquis, Marc Gasol s’avançait en tout cas en terrain connu à Memphis. Et l’expression prend même une épaisseur plus intéressante quand on comprend l’apprentissage par extension de la NBA par Marc Gasol.

« Je suis quelqu’un de très observateur. Je ne vais pas forcément poser beaucoup de questions mais je regarde. Et j’apprends. C’est comme ça que j’ai procédé avec Pau, et j’ai énormément appris sur ce qu’était la vie en NBA. J’ai suivi Pau en déplacement [lors de sa saison rookie en 2001-02, ndlr] et au All-Star Game où il jouait le match des rookies. J’étais là et j’observais. J’apprenais. »

« Si tu n’es pas collectif en Espagne, tu ne joues pas »

Du coup, quand est venu son tour de passer à la moulinette NBA, Marc Gasol était au parfum.

« Je ne voulais pas aller faire de workouts pour le 30e choix de la draft. J’avais un boulot en Espagne. J’avais un des meilleurs coachs en Europe, [Svetislav] Pesic, c’est lui qui m’a donné ma chance après trois années à Barcelone où je ne jouais pas. On venait d’être sacré champion du monde avec l’Espagne [en 2006, ndlr] et j’étais encore en apprentissage. Je me développais encore. Je ne voulais pas quitter mon club auquel j’étais attaché pour tenter un truc en NBA. »

Bon choix effectivement, Marc Gasol continue d’apprendre à la dure, sur le Vieux Continent…

« Dès que tu entres dans un centre de formation en Espagne, si tu ne joues pas collectivement, si tu ne joues pas comme il faut, tu ne joues pas. C’est aussi simple que ça ! Evidemment, le talent et les qualités athlétiques aident mais il faut avant tout penser au collectif. Sinon, tu n’arriveras à jamais au plus haut niveau. J’ai vu des centaines et des centaines de gars dans ma carrière et certains vers 17 ou 18 ans étaient pressentis comme de grands joueurs. Mais si tu ne joues pas pour l’équipe, tu ne joues pas. »

Fucka et Middleton, ses deux mentors

Marc Gasol se forme sous les ordres des plus grands, tout en cultivant sa différence. Eh oui, pour se faire un prénom, avec le grand frère Pau qui est déjà une star NBA, il a bien été obligé de faire autre chose.

« Je savais que je serai toujours comparé à Pau. J’ai donc commencé par faire d’autres choses, en étant bon dans d’autres domaines où Pau n’était pas forcément aussi fort. J’ai toujours essayé d’être bon dans les aspects du jeu où mes coéquipiers n’étaient pas bons. J’étais donc dans le profil défenseur depuis le début. C’est devenu mon truc. J’ai eu la chance de côtoyer deux joueurs qui m’ont énormément influencé à ce propos. Le premier, c’est Gregor Fucka, un intérieur slovéno-italien. Un talent assez unique en Europe. On a joué ensemble à Barcelone pendant trois ans et une année à Gérone. Et puis, Darryl Middleton, un des meilleurs joueurs des années 80-90 en Espagne. Il habitait à Gérone et a joué avec nous pendant deux ans. J’ai beaucoup appris en jouant contre eux. Deux grands joueurs. »

En tout état de cause, les Grizzlies demeurent un redoutable adversaire dans la conférence Ouest et leur pivot espagnol a ajouté le tir à trois points à son arsenal cette saison. Meilleur exemple face aux Clippers où il inscrit le tir de la gagne dans le coin, à trois points (avant d’entamer son fameux pax de danse).

« Cette saison, j’ai une position particulière. Je dois aider à créer de l’espace dans la peinture pour nos extérieurs. Le shoot à trois points est une arme que j’avais déjà en Espagne. La ligne y était plus proche aussi. C’est quelque chose que j’ai toujours travaillé. Après, c’est vrai que je ne l’utilisais pas aussi souvent que maintenant. Je n’étais pas non plus si souvent [derrière la ligne] de manière générale, mais je pense que ça bénéficie à l’équipe. Les extérieurs ont plus d’espaces pour pénétrer et marquer des points faciles. »

Les « quatre fantastiques » de Memphis

Dans les dix pires équipes à 3-points de la ligue, les Grizzlies ont plutôt intérêt à aller chercher des paniers dans la peinture, et ce choix tactique est effectivement intéressant à ce niveau-là. Mais la force première de Memphis, c’est son noyau dur. Ces trois joueurs autour de Marc Gasol qui sont ensemble depuis sept ans ou plus : Mike Conley (2008), Zach Randolph (2009) et Tony Allen (2010). Trois joueurs au top la nuit dernière face aux Warriors.

« Tout le monde doit être félicité pour ça. Les gars auraient pu partir mais ils sont restés. C’est parce qu’ils veulent rester. On a traversé tant d’épreuves, on a livré tant de batailles ensemble qu’on est devenu une famille. En tout cas, ce qui y ressemble le plus dans le monde professionnel. On a grandi ensemble. Mike était un gamin quand il est sorti de la fac. Maintenant, il est All Star (ndlr : pas encore…), père, mari, un modèle pour la communauté. Je suis fier de faire partie de cette histoire en commun. »

Alors que le temps fait son oeuvre pour Zach Randolph et Tony Allen qui s’approchent de plus en plus de la révérence, ces Grizzlies auront-ils une dernière chance d’aller loin en playoffs ? La victoire de cette nuit face aux Warriors leur confère une fois de plus le statut de poil-à-gratter de la côte Ouest.

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