La course au meilleur rookie : Joel ne fait pas un bide !

Sauf surprise, ou coup du sort, le trophée de Rookie Of The Year ne devrait pas échapper à Joel Embiid. Après deux saisons blanches, le pivot des Sixers réalise un début de carrière d’exception, et le contraste est saisissant avec le reste la cuvée 2016/17. Très clairement, et en attendant les débuts de Ben Simmons, il n’y a toujours pas grand chose à se mettre sous la dent parmi les joueurs sélectionnés en juin dernier.

1. Joel Embiid – Philadelphie (18.9 points, 7.3 rebonds et 2.4 contres en 25 minutes)

Les Sixers ont un vrai phénomène dans leurs rangs puisque ramenées à 36 minutes, ses stats sont dignes des plus grands : 27.4 pts, 10.6 rbds et 3.5 cts ! Sur le plan du jeu, c’est une perle rare avec ses appuis précis et fermes, et ses mains de velours capables de dégainer à 3-points de manière régulière. C’est aussi quelqu’un de charismatique et un leader. Son enthousiasme déteint sur tout le groupe, et malgré les défaites, il règne une bonne ambiance à Philly, et les joueurs restent dans les systèmes.

La bonne nouvelle, c’est que son physique tient la route et que son temps de jeu augmente. Il ne reste plus qu’à attendre le retour de Ben Simmons pour voir s’ils sont complémentaires et capables de ramener les Sixers en haut de l’affiche.

2. Malcolm Brogdon – Milwaukee (8.3 points, 2.5 rebonds, 3.6 passes en 23 minutes)

Aller au bout de son cursus universitaire peut permettre de réussir ses débuts en NBA… Choisi au second tour, l’ancien joueur de Virginia a parfaitement saisi sa chance après la blessure de Khris Middleton. Et lorsque Matthew Dellavedova est absent, il le remplace au pied levé et réalise un triple double !

Au-delà de cette perf incroyable face aux Bulls, Malcolm Brogdon est le numéro 1 des rookies à l’adresse aux tirs avec notamment un très propre 44% à 3-points. Un arrière polyvalent et complet, pas loin d’être LE « steal » de cette draft 2016.

3. Dario Saric – Philadelphie (9.5 points, 5.9 rebonds et 1.7 passe en 24 minutes)

Désormais remplaçant, Dario Saric joue un peu moins qu’en novembre, il est toujours aussi maladroit, mais il est plus efficace. Sa polyvalence lui permet d’entrer comme ailier ou ailier-fort, et ça colle bien au basket des Sixers.

On attendait qu’il soit un peu plus créatif et « playmaker », mais ça viendra sans doute avec le temps, comme ce fut le cas pour d’autres Européens avant lui. Reste à savoir s’il ne sera pas la première victime du retour de Ben Simmons puisque l’ancienne vedette de LSU présente un profil similaire.

4. Buddy Hield – New Orleans (8.6 points et 2.5 rebonds en 19 minutes)

Meilleur rookie du mois de novembre, Jamal Murray a déjà pris le « mur »… De 12.3 points de moyenne en novembre, il est passé à 6.1 points par match et son adresse est catastrophique : 35% aux tirs et 25% à 3-points. On lui préfère donc Buddy Hield qui, lui, progresse au sein d’une formation des Pelicans qui a relevé la tête. Sa mécanique de tirs nous semble encore un peu lente pour la NBA mais il fait mouche : 48% à 3-points en décembre. Le meilleur joueur universitaire 2016 semble être le meilleur complément de Jrue Holiday comme titulaire à l’arrière, et il a repris le rôle d’Eric Gordon.

5. Andrew Harrison – Memphis (7.2 points, 3.7 passes et 2.4 rebonds en 27 minutes)

Comme le duo Embiid-Saric, Andrew Harrison ne sort pas de la draft 2016 mais de la précédente. Après une saison en D-League, il effectue ses débuts en NBA, et il profite des malheurs de Mike Conley pour se montrer. 

À tel point qu’il est le meilleur passeur et intercepteur de la cuvée 2016, mais aussi le deuxième au temps de jeu avec 27 minutes en moyenne, juste derrière Brandon Ingram. Arrière de formation, il prouve qu’il peut jouer meneur et c’est avec lui à la mène que Memphis a remporté six victoires de suite du 1er au 10 décembre. Un candidat sérieux au titre de meilleur rookie du mois à l’Ouest.

Mentions : Isaiah Whitehead (Brooklyn), Pascal Siakam (Toronto), Jamal Murray (Denver), Brandon Ingram (LA Lakers), Donatas Sabonis (OKC)…