Paul George et les Pacers veulent retrouver le plaisir de jouer en 2017

Beaucoup voyaient les Pacers parmi les meilleurs outsiders de la conférence Est, peu les imaginaient à la dixième place au moment de basculer en 2017. La franchise est à seulement quatre victoires du podium, mais le fond de jeu inquiète dans l’Indiana. Une déception qui va de paire avec la saison en demi-teinte de Paul George, plus faible que la précédente alors qu’on annonçait l’ailier en bonne place dans la course au MVP.

De quoi perdre patience, la dernière chose à faire pour enrayer une spirale négative.

« Je sais qu’être énervé et frustré ne changera rien aux coups de siffles » s’auto-persuade le All-Star dans les colonnes de l’Indy Star. « Ça va être difficile, mais je dois passer à autre chose. Tout le monde se frustre, je suis humain, mais je dois apprendre à évacuer. Je ne peux pas les laisser affecter mon humeur ou ma façon d’impacter le match. »

Finies les contestations, les fautes techniques et les amendes : le nouveau Paul George débarque en 2017, avec sa langue au fond de sa poche et ses chakras grands ouverts.

« Je me suis laissé emporter avec les arbitres, je me suis laissé distraire par des trucs sur le terrain, j’ai perdu cette façon de voir le jeu comme un plaisir » avoue sans détour l’ailier. « Maintenant, peu importe ce qui se passe sur le parquet, je m’en ficherai, tant que je m’amuse et que je profite de ce que je fais. Cette saison n’est pas très marrante. C’est l’une des plus frustrantes de ma carrière. Mais je dois simplement l’aborder en étant moi-même, en profitant du processus et du boulot. Ça va se voir sur le terrain, et plus important, ça se verra dans le vestiaire. »

Les conseils de Ian Mahinmi à C.J. Miles

Un vestiaire ou C.J. Miles, en bon vétéran, se charge de rassurer son jeune franchise player. Après tout, le basket n’est qu’un jeu qui n’a pas d’intérêt sans plaisir.

« Relax » conseille-t-il à son jeune partenaire. « Joue simplement au basket. Tout le monde est victime de la pression. Moi et les quinze autres dans le vestiaire. Tout le monde veut tellement gagner… On doit juste se détendre un peu et savoir qu’on peut tout faire en une ou deux actions. Le jeu peut être plus drôle, avec plus d’énergie et de passion qu’il faut se montrer les uns aux autres. Voilà où nous devons arriver : quand ça déborde et que ça devient contagieux. »

Une façon de voir les choses inspirée d’un dîner avec Ian Mahinmi cette semaine lors de la visite des Pacers à Washington.

« Il m’a dit quelque chose de clé » confie l’ancien joueur d’Utah. « Il faut se booster les uns les autres au basket. On connait les qualités de chacun, on sait ce que nos gars savent bien faire. On sait que PG est PG, donc en tant que coéquipiers nous devons le faire se sentir encore meilleur que PG. Lui faire sentir que c’est un Monstar, qu’il fait trois mètres et que personne ne peut défendre sur lui en NBA. »

L’ailier remplaçant prône donc une méthode Coué à Indianapolis, qui s’applique à chaque joueur de cet effectif où tout le monde doit désormais se tirer vers le haut.

« C’est pareil avec Jeff Teague, pareil avec Monta Ellis, pareil avec Thad Young, pareil avec Myles Turner » enchaîne-t-il. « On doit faire croire à Myles qu’il peut contrer tous les tirs qui approchent du panier. On est supposé faire comprendre ça à tout le monde… Ça aide vraiment, parce que les gars savent qu’il y en a 14 derrière eux. Mélanger ça avec de la confiance en soi, du travail, et beaucoup de gars deviennent… je ne dirai pas inarrêtable, mais ils feront des choses qui sortent de l’ordinaire. »