En pleine bourre, Rudy Gobert (11 points et 16 rebonds) n’a pas pu empêcher la lourde défaite de son équipe à Golden State (104-74). Dominateur en première mi-temps, le pivot français regrettait l’état d’esprit de ses coéquipiers pour faire face à la meilleure équipe de la ligue. Défait pour la septième fois de suite à l’Oracle, le Jazz devra réagir dès demain à Sacramento pour faire face à DeMarcus Cousins.
Vous êtes à -4 à la fin du premier quart temps, mais vous les limitez à 19 points tout en contrôlant le rythme, qu’est-ce qui s’est passé par la suite ?
À aucun moment on a été agressif en attaque, on aurait dit qu’on avait peur de jouer… et il n’y a aucune raison d’avoir peur. Les matchs comme ça, il faut arriver avec le couteau entre les dents et avoir envie de prouver quelque chose. Et puis il faut avoir envie de les battre tout simplement, ce qu’on peut faire si on joue bien.
En parlant d’état d’esprit, la saison dernière, il y avait eu quelques polémiques lors de leurs deux courtes victoires à Salt Lake City, est-ce que vous avez abordé le match pour marquer les esprits, forts de vos onze victoires sur les treize derniers matchs ?
Non, je ne parle même pas de ce qui se passe dans les vestiaires après les matchs. Au jour d’aujourd’hui, c’est la meilleure équipe en NBA. Nous voulons faire partie des meilleures équipes NBA, enfin c’est ce que je pense, j’espère que tout le monde pense pareil, donc on est censé venir ici avec un état d’esprit différent, plus conquérant. Au pire, on n’a rien à perdre mais on ne peut pas sortir ce genre de prestation. Là, on dirait qu’on avait peur de jouer.
Est-ce que c’est quelque chose que vous avez vu venir ou c’est la surprise la plus totale ?
Personnellement, je me sentais bien. Je suis venu avec la bonne mentalité, je suis venu pour gagner. Maintenant, il faut que tout le monde vienne avec cette mentalité, donc j’espère que demain à la maison (contre Sacramento), on va montrer un autre visage.
Vous avez commencé à récupérer certains joueurs, est-ce que pour vous c’est la principale explication de votre série de onze victoires sur désormais les quatorze derniers matchs ?
On a récupéré des joueurs, oui et non. Notre meneur est toujours blessé, Derrick (Favors) est revenu mais il a à peine joué quinze minutes par match. Mais bon on va récupérer tout le monde dans les jours qui viennent. C’est certain que George (Hill) et Derrick nous manquent mais on a un effectif qui est capable de jouer et d’être bon malgré ça. Ce soir, je n’ai pas reconnu le Utah Jazz, comme tu dis, des douze derniers matchs.
Quand vous jouez une équipe comme Memphis il y a deux jours et que vous enchainez par Golden State ce soir, est-il compliqué de s’adapter défensivement tant leurs styles de jeu sont opposés ?
Chaque match est différent, après c’est vrai que Golden State joue encore plus différemment mais j’ai trouvé qu’on était bien défensivement ce soir. On a bien commencé, je ne suis même pas sûr qu’ils aient déjà marqué moins de 20 points dans un quart temps… peut être à Memphis. On a bien défendu, c’est juste offensivement que ça n’a pas tourné. J’ai eu l’impression que nous étions un peu crispés. On a perdu des ballons qu’on ne perd pas d’habitude. C’était un peu bizarre comme match.
Propos recueillis à Oakland