La course au titre : les Warriors et les Cavaliers sans rivaux ?

Au contraire de notre course au MVP, qui est hebdomadaire, nous proposons une « course au titre » mensuelle pour le bilan par équipes. Aux Etats-Unis, on appelle ça les « power rankings » et ce Top 10 ne tient pas forcément compte du vrai classement.

Dès le premier mois, les cadors ont pris les meilleures places, et malgré une intersaison riche en mouvements, on prend les mêmes et on recommence…

1 – Golden State (16-2) 

Après deux semaines de rodage pour intégrer Kevin Durant et apprendre à défendre sans le duo Bogut-Barnes, les Warriors ont trouvé la bonne formule. Par séquences, c’est tout simplement sublime à regarder avec des joueurs qui se trouvent les yeux fermés, et qui sont surtout très efficaces avec des contre-attaques fulgurantes et une adresse impressionnante. KD s’est fondu dans le moule à une vitesse éclair, et il n’a peut-être jamais été aussi complet et précis. Depuis 10 jours, le finaliste 2016 a aussi trouvé une certaine agressivité en défense, et c’est effrayant pour la suite…

2 – Cleveland (13-3)

Les champions en titre ont repris leurs bonnes habitudes, et leurs trois revers sont presque anecdotiques. Les Cavaliers peuvent compter sur un LeBron plus altruiste que jamais, un Love qui a retrouvé son niveau de Minnesota, et un Irving qui peut se concentrer sur le scoring. Sous les panneaux, le départ de Mozgov ne se fait pas ressentir, et l’absence d’un bon deuxième meneur n’est pour l’instant pas préjudiciable. Le vrai défi pour ces Cavs sera de rester concentrés et déterminés alors qu’ils ont déjà fait le trou dans leur conférence.

3 – San Antonio (15-4)

Alors qu’ils n’avaient perdu qu’un match à domicile la saison passée, les Spurs en ont déjà perdus 4 ! Mais s’ils sont si bien placés, c’est tout simplement parce qu’ils viennent d’égaler le record des victoires d’affilée à l’extérieur : 11 sur 11 ! On a tous en tête leur énorme succès à Golden State pour débuter la saison, et depuis, les Spurs sont donc invaincus loin de leurs bases. Dans le jeu, l’après Duncan se passe parfaitement. Kawhi Leonard est du niveau des plus grands et Pau Gasol s’intègre en douceur. Malgré la présence de 7 nouveaux joueurs, le collectif reste intact.

4 – LA Clippers (14-5)

Après un début de saison canon, les Clippers ont enchaîné les défaites, et les voilà qui inquiètent à nouveau. Leur défense, si efficace en début de saison, prend l’eau et comme le suggérait DeAndre Jordan, les hommes de Doc Rivers se sont peut-être vus trop beaux, trop tôt. Dans l’ensemble, cela reste très solide, et presque sans faille. Et comme la saison passée, les Clippers semblent, sur le papier, capables de gêner les Warriors. À condition de corriger cette suffisance qu’on croyait oubliée.

5 – Toronto (12-6)

Les Raptors sont à leur place, et ils peuvent remercier un DeMar DeRozan éblouissant pendant quatre semaines. Dans l’ensemble, Toronto nous semble affaibli par rapport à la saison passée. Bismack Biyombo n’a pas été remplacé, et Jared Sullinger est déjà à l’infirmerie. Mais le fond de jeu est là, le talent du tandem Lowry-DeRozan reste intact, et ça permet de se caler tranquillement derrière Cleveland…

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6 – Charlotte (10-8)

Comme expliqué plus haut, ce « power ranking » ne tient pas compte du classement, et les Hornets nous semblent meilleurs que les Bulls ou les Celtics en ce début de saison. Malgré des départs et des blessures, l’équipe est régulière et il y a une véritable continuité avec la saison passée. Kemba Walker a même franchi un nouveau palier, et l’ensemble nous paraît plus dur et plus difficile à manoeuvrer avec le retour de Michael Kidd-Gilchrist et l’arrivée de Roy Hibbert. Il ne manque pas grand chose pour se hisser à la hauteur de Toronto.

7 – Utah (11-8)

Comme les Hornets, le Jazz vaut mieux que son classement. Invaincu lorsque le duo Hayward-Hill est aligné ensemble, Utah possède l’une des meilleures défenses du pays derrière un Rudy Gobert toujours aussi dissuasif, et c’est un gage de sureté. L’équipe passe ainsi rarement à côté d’un match, et lorsque Favors et Burks en auront terminé avec leurs pépins à répétition, ça peut vraiment s’inviter dans le Top 4 de sa conférence. L’équipe n’a pas de Westbrook ou d’Harden dans ses rangs, mais sa force collective lui permet de viser haut sans être dépendant d’un joueur.

8 – OKC (12-8)

Certes, le Thunder est l’équipe d’un seul homme, un extra-terrestre même… mais pas que. Sous les panneaux, la paire Kanter-Adams peut faire des dégâts et l’arrivée de Jerami Grant apporte beaucoup en défense et sur jeu rapide. Bien sûr, la circulation de balle est pauvre et le jeu parfois ennuyeux. Mais Westbrook transforme un effectif presque quelconque en un trouble-fête capable de faire trembler les plus grands.

9 – Chicago (10-7)

C’est l’une des belles surprises de l’Est puisque, franchement, on ne croyait pas trop à cette association Rondo-Wade-Butler. Force est de constater que le talent individuel permet de faire de grandes choses même si le jeu se résume à du pick-and-roll et de l’isolation… Ce que l’on constate surtout, c’est que l’équipe semble mieux tourner sans Rondo, qui monopolise beaucoup le ballon. Sans lui, les Bulls sont allés gagner à Utah et Portland !

10 – Houston

Difficile de placer les Rockets sur l’échiquier… Ils semblent moins dépendants de James Harden que le Thunder de Russell Westbrook, mais ils ont un même point commun : ce sont des trouble-fête parfaits. Sur un match, Houston est capable de battre n’importe qui. Comment ? En abusant du 3-points, et quand ça rentre, ça fait très mal. Et ne comptez pas sur les Rockets pour freiner cette boulimie longue distance puisqu’ils viennent d’en tirer 50 dans un match ! Au-delà de cette tendance, les Rockets nous semblent plus forts que la saison passée. L’ambiance est meilleure, et les joueurs adhèrent aux messages du coach. Comme ils avaient arraché les playoffs l’an passé, c’est de bon augure.

11 à 15 : Boston, Memphis, Atlanta, Detroit et LA Lakers.

Le Power Ranking du Hoopcast – 30/11 par hoopcast