Si l’on pouvait légitimement craindre pour les Spurs après le départ de Tim Duncan, l’équipe de San Antonio a déjà donné de sérieux éléments de réponse dès la première semaine de compétition. Quatre matchs, quatre victoires… et même une fessée mémorable d’emblée face aux Warriors !
Kawhi Leonard en mode patron
Dans le sillage de Kawhi Leonard, qui tourne à 28 points, 4 passes et 3 rebonds, les Spurs tournent déjà à plein régime avec un Patty Mills également en grande forme.
« Perpétuer cette culture », évoque Kawhi Leonard sur NBA.com. « Tim [Duncan] était un grand joueur, il a emmené cette équipe à cinq titres. Je veux essayer d’en faire autant, ou de m’en approcher tout du moins. Garder cette culture et partir de là. »
Sa discrétion habituelle ne suffit plus. Sans Tim Duncan, Kawhi Leonard est le visage de la franchise texane. Récupéré par San Antonio le soir de la Draft, formé à l’école des Spurs, champion NBA, double meilleur défenseur de la ligue et enfin All Star l’an passé, l’ailier veut imiter son illustre prédécesseur.
Sur le poste pour poste, LaMarcus Aldridge est quant à lui bien préparé pour sa deuxième campagne avec les Spurs. La pression des débuts est complètement évacuée, il (18 points, 8 rebonds) rayonne.
« Ce match d’ouverture a été un million de fois plus facile que celui de l’an dernier. J’étais beaucoup plus à l’aise et en confiance. Pop m’a parlé du rôle de leader que je devais prendre encore davantage. Je me sens à nouveau en phase. »
Tony Parker en est lui convaincu : LaMarcus Aldridge va s’imposer aux côtés de Pau Gasol.
« Je pense que LaMarcus va réussir une saison monstrueuse. Avec les Spurs, c’est toujours la deuxième année qu’on joue le mieux, quand on connait bien le système. »
Le savoir-faire maison
Le grand pivot ibère vient de débarquer, mais son intégration se passe comme sur des roulettes. Après trois premiers matchs timorés, il a sorti 20 points et 9 rebonds contre Miami en faisant notamment admirer sa patte de loin.
« On a de la taille, de la vitesse. On a des gars polyvalents en fait », apprécie-t-il. « On peut jouer grand, on peut jouer petit, courir vite, jouer plus posé. Et puis, on a des gars qui savent jouer au basket comme il faut. Et un coach qui va les reprendre s’ils ne le font pas. Ou carrément les sortir. »
Derrière un Kawhi Leonard qui va candidater au titre de MVP, un duo Aldridge – Gasol qui va progresser, les vétérans Manu Ginobili et Tony Parker veillent au grain. Ils vont monter en température crescendo. Pour l’Argentin, il faut simplement savoir accepter le changement…
« Des gars comme Boris [Diaw] ou Matt [Bonner] vont nous manquer, parce qu’ils étaient avec nous depuis un moment. Mais c’est comme ça [l’effectif évolue]. Mais la plupart était déjà là, le coach aussi. Le grand [Timmy] va nous manquer, c’est clair. Mais on a le savoir-faire collectif dont on parle tout le temps, et on a un avantage à ce niveau. »