C.J. McCollum, la revanche d’un « role player »

106 millions de dollars sur quatre ans. C’est le contrat signé par CJ McCollum cet été. Une somme énorme pour un joueur qui tournait à moins de 7 pts de moyenne il y a un an… Mais l’alter ego de Damian Lillard a tout cassé la saison passée, au point de devenir l’un des meilleurs arrières de la ligue, et d’être élu Most Improved Player. Mais ne comptez pas sur lui pour prendre le melon et s’endormir sur ses lauriers…

« J’étais un role player, en costume au bout du banc » se souvient-il dans les colonnes de The Vertical. « Je n’étais pas titulaire au lycée. Je n’avais pas reçu d’offre d’université. J’étais le gars qui prenait des bains glacés dans des poubelles à la fac’, car on n’avait que ça… »

Toujours dans son contrat de rookie qui le rémunérera 3.2 millions cette saison, il découvre du même coup les avantages et les inconvénients de la popularité et de la richesse…

« C’est fou… Les gens essaient de profiter de vous, et du fait que vous êtes quelqu’un de bien. Et puis il y a ceux qui sont incroyablement sincères et qui ont besoin d’aide. Les gens proches de moi les aideront. Mais je ne peux pas aider tout le monde. Je ne peux pas donner à toutes les oeuvres de charité. Je ne peux donner à chaque nouvelle idée de quelqu’un, que ce soit une invention ou un nouveau produit. Les gens ont des idées pour dépenser votre argent avant même que vous l’ayez… »

Pour éviter d’être harcelé, McCollum a demandé à son agent de faire le tri, et il demande à ce qu’on arrête de lui écrire : « Quand viendra le moment, je ferai le nécessaire pour ceux à qui je tiens. Mais on ne peut pas sauver le monde… »

« Ceux qui gagnent laissent une empreinte »

Sur le plan du jeu, le voilà bientôt avec le deuxième salaire de l’équipe, et le statut de numéro 2. Bonne nouvelle, Damian Lillard est prêt à partager le pouvoir.

« Damian me donne des responsabilités en fin de match » rappelle McCollum. « On ne voit pas ça souvent de la part des stars. Le coach dessine des systèmes pour moi, et Damian ne le regarde pas comme s’il était fou. Il me dit : « Vas-y, prend ce shoot ! ». Voilà le type de relation que nous avons. Peu importe celui qui a l’avantage sur un duel, on lui donne la balle et on a confiance en lui ».

Pour McCollum, c’est la clé de la réussite.

« Lorsqu’on prend un mauvais tir, on n’en discute jamais » conclut l’arrière de Portland. « On a conscience du boulot effectué, et que gagner est au-dessus tout. On veut gagner. On reconnaît ceux qui gagnent. Ils deviennent des légendes. Ils laissent une empreinte. On élève des bannières et on leur donne des bagues. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.