Damjan Rudez est un joueur en grande forme. En cinq matchs de présaison, l’international croate tourne à un invraisemblable 73% de réussite à trois points (8/11) et il est bien parti pour récupérer l’une des deux dernières places de la rotation du Magic.
Un stretch 4 à petit prix
S’il ne marque que 5 points par match, Rudez a conquis son vestiaire en se montrant généreux dans l’effort défensif, comme dans la passe supplémentaire. De son côté, la présence de Frank Vogel, son ancien coach à Indiana, a également pesé.
« Il y a tellement de stretch 4 qui ont signé de gros contrats. On a sauté sur l’occasion d’avoir [Damjan] sans lui offrir un énorme contrat, car on va obtenir la même valeur que les Channing Frye ou Ryan Anderson », avance coach Vogel dans le Sentinel. « Il a le plus gros QI basket de l’équipe. Il sent bien le jeu et c’est un vrai shooteur. Il a réussi un très bon camp [d’entrainement]. Ce n’est pas par hasard qu’on l’a fait venir… »
Et il faut croire que ce n’était pas un hasard non plus si Rudez a pris un malin plaisir à faire souffrir les Pacers, son ancienne équipe.
« On a très bien joué [en deuxième quart], j’ai trouvé que c’était vraiment du beau basket », savourait Rudez, très bon dans la victoire contre Indiana avec 11 points, 5 passes et 4 rebonds. « Les fans ont eu l’air d’apprécier et je pense que c’était un aperçu de ce qu’on peut faire cette saison. Du rythme, le ballon qui bouge beaucoup, de l’aide en défense. Notre travail au camp commence à porter ses fruits et je suis content que les fans aient pu en voir un peu. »
Un vrai shooteur
Signé pour un contrat non garanti par le Magic après que les Wolves aient refusé de le prolonger, Rudez évolue déjà avec une troisième équipe en trois ans. Après les Pacers et les Wolves, il va essayer de se faire une place au soleil de Floride.
Aux côtés de son compatriote, Mario Hezonja, qui n’est « pas étonné par les qualités de shooteur » de son coéquipier, Rudez a un bon coup à jouer. Le Magic a besoin de shooteurs et Rudez en est un. Mais pas que rigole Nikola Vucevic…
« Il avait des airs de Steve Nash à pousser le ballon et passer comme ça [rires]. Non, il est bon depuis le début du camp en fait. Même à l’entraînement, il a vraiment super bien shooté. C’est un bon joueur, il sait jouer. »
Sacré champion en Croatie, en Slovénie et en Belgique durant sa carrière européenne, Damjan Rudez n’est qu’un obscur anonyme pour le fan lambda de NBA. Mais il pourrait bien se créer un fan club à Orlando pour le récent trentenaire.