Lorsqu’après la draft, John Calipari affirme publiquement que les Nuggets ont réussi le plus beau coup de la soirée en sélectionnant Jamal Murray, forcément l’annonce fait son effet. Visiblement la pression qu’engendre logiquement un tel compliment n’a pas dérangé l’arrière canadien, qui, sur ses terres à Calgary, n’a pas raté ses premiers pas dans la ligue (9 pts à 60% aux tirs, 3 rbds en 17 minutes).
En concurrence avec Emmanuel Mudiay, Jameer Nelson, Will Barton et Gary Harris sur les postes 1 et 2, le nouveau « one and done » formé à la méthode Calipari joue déjà une carte importante pendant cette présaison. Il doit convaincre Mike Malone, se faire respecter dans le vestiaire et s’acclimater aux exigences physiques et tactiques de la NBA.
Heureusement pour lui, le Canadien ne manque de pas de confiance en lui. Il en déborde même.
« Je sais que je peux scorer, tout le monde le sait et coach Cal a pu voir ce dont j’étais capable » rappelle le rookie des Nuggets dans le média canadien Canoe.com. « Quand il dit que je peux être le meilleur rookie au scoring, je suis d’accord. Je le sais mais je ne me mets aucune pression. J’ai toujours eu énormément confiance en moi car je suis lucide sur mes capacités. Personne ne peut m’arrêter quand je suis sur le parquet et c’est normal pour un joueur de basket de le penser cela ».
Avec son look de chanteur de R&B pour midinette, Jamal Murray est assez intelligent malgré tout pour ne pas importer sa confiance sur le terrain glissant du temps de jeu. Comme tout rookie bien élevé et politiquement correct qui se respecte, il y va de son couplet sur l’équipe.
« Mon but est qu’on gagne des matches. Si l’équipe gagne tout le monde a plus de chances d’avoir du temps de jeu. Je dois tout faire pour que l’on gagne des matches et faire en sorte que le moral et l’énergie restent élevés, parce que si nous perdons ça ne sera évidemment pas pareil ».
Pour assumer son rôle et remplir sa mission, le n°7 de la dernière draft n’a pas oublié de faire ses devoirs estivaux. Il connait « déjà bien les systèmes » et avoue qu’il s’agit pour lui « d’être certain d’appeler le bon ».
« Quand tu es point guard et combo guard tu dois être capable de jouer sur les deux positions et de savoir où les autres vont être placés sur le terrain. La décision doit se faire vite, c’est la règle en NBA. En NCAA tout le monde sait plus ou moins ce que l’autre va faire, en NBA il faut savoir lire la défense, écarter le jeu, couper. »