Sans Kobe Bryant, c’est une nouvelle ère qui commence à Los Angeles. Une équipe jeune, talentueuse et encadrée par quelques vétérans d’expérience et un jeune coach qui a de la suite dans les idées. Le cocktail semble appréciable et les joueurs ont hâte d’être sur les parquets, D’Angelo Russell en tête.
Après une superbe Summer League, le meneur sophomore nourrit de grands espoirs pour cette saison avec les Lakers, en se servant de ce qu’il a appris l’an dernier.
« J’ai traversé beaucoup de choses la saison dernière » rappelle Russell. « Je dirais juste que je me sens assez fort mentalement pour résister à tout ce qui peut se passe, rien ne peut me briser. Quel que soit ce que Dieu met en travers de mon chemin, ça ne m’atteindra pas, je suis prêt pour ça. »
Et quand on lui demande de quelle manière tout cela doit se traduire sur le terrain, il a son idée fixe.
« Dominer. Juste dominer à chaque occasion qui se présente » affirme Russell. « Ne jamais se relâcher, jouer toutes les possessions comme si c’était la dernière et jouer à haut niveau. »
Un guide pour Brandon Ingram
Pour ça, les Lakers s’entraînent dur en ce moment, notamment la jeune garde. En compagnie de Brandon Ingram, Jordan Clarkson, Julius Randle, Larry Nance Jr, Ivica Zubac et Tarik Black, ils se sont surnommés le « Breakfast Club » à cause de leurs entraînements tôt le matin.
« C’est des sacrifices, du dévouement » raconte le meneur de 20 ans. « Toutes les équipes dans cette ligue ont des gars qui bossent comme nous. Il y a aussi des gars qui se reposent car ils sont là depuis longtemps. J’ai le sentiment que plus on grandit en tant qu’équipe, plus on obtient de succès. Je ne veux pas changer ça, et ça passe par s’entrainer ensemble tous les jours très tôt, même pendant 10 ans, je continuerai. »
C’est l’occasion de resserrer les liens entre coéquipiers, et d’aider Brandon Ingram à s’intégrer dans le monde de la NBA. Comme l’ancien de Duke, Russell est passé par là lui aussi : jeune rookie drafté très haut dans une franchise mythique. Il connaît donc la musique et aide au mieux le nouveau venu.
« Il va réussir dans la ligue » explique Russell. « Je lui ai dit d’accepter la pression, de s’en servir. Ce qu’il vit, je l’ai vécu l’an dernier. Toute l’attention est sur toi et tout le monde attend de voir ce que tu peux faire. Quand j’y repense, je n’ai pas réussi à bien me servir de cette pression. Du coup je lui ai dit de l’attaquer, de ne pas se préoccuper du reste. Je lui ai dit de mieux réussir sa première saison que moi. »
L’an dernier, D’Angelo Russell a bouclé son premier exercice avec 13.2 points, 3.3 passes et 3.4 rebonds de moyenne. Si l’on attendait peut-être un peu plus, il est très dur de parler de saison ratée, et à L.A. on attend maintenant de voir quels progrès il fait cet été.