Scott Brooks remet la rigueur au sommet des priorités chez les Wizards

« On veut être une équipe défensive qui peut scorer, pas une équipe qui score et qui joue en défense quand elle score. Il y a une grosse différence entre les deux et je pense qu’on a les joueurs et la polyvalence pour le faire. »

Lors de son intronisation en tant que nouvel head coach des Wizards, Scott Brooks a imposé sa griffe sans attendre. L’ancien professeur de la jeune troupe du Thunder a certes dû patienter un an avant de retrouver un boulot en NBA, mais il n’a pas changé son fusil d’épaule. 

« Il aime la structure. Il aime que chaque détail soit respecté exactement comme il le veut. Et il le fait savoir, » explique Jarrell Eddie sur CSN. « Il est beaucoup plus exigeant [que Randy Wittman]. On va faire les choses ainsi, et si vous n’y arrivez pas, vous avez intérêt à vous y mettre. C’est le discours que j’ai compris. »

De fait, certains joueurs des Wizards ont semble-t-il été étonnés du style quasiment militaire de l’ancien meneur des Rockets dans les années 90.

« Je n’ai jamais été connu comme ‘militaire’. Le jeu est facile selon moi, si on joue de la bonne manière, avec des efforts et du collectif. C’est quand il y a des problèmes annexes, des desseins inavoués que ça devient compliqué et que plus personne ne s’amuse. »

Coach Brooks a été engagé dans la capitale fédérale pour remobiliser une équipe qui a perdu pied l’an passé.

« Je base mes jugements sur les efforts »

Demi-finaliste de conférence en 2015, après avoir sweepé les Raptors, les Wizards semblaient lancés pour devenir une place forte de l’Est la saison dernière. Mais l’identité défensive de la franchise de D.C. s’est dissipée… 

Tant et si bien que Randy Wittman a été remercié, lui qui n’avait visiblement plus le contrôle de ses joueurs.

« J’ai joué pour beaucoup de grands coachs et j’ai toujours essayé d’en retirer quelque chose. Proche de mes joueurs, je ne sais pas… Ce que je sais, c’est que je me considère comme un coach juste, » reformule Scott Brooks. « Je base mes jugements sur les efforts. Si tu donnes un bon effort, je vais apprécier travailler avec toi et on pourra corriger les erreurs. Mais j’aime les choses qui sont bien faites. Si on tombe en-deçà, il y aura un problème. Je donne de la liberté aux joueurs pour qu’ils profitent de leurs points forts et de leur créativité. Mais ils doivent me donner satisfaction défensivement. »

John Wall, Bradley Beal ou encore Markieff Morris sont donc prévenus, il faudra défendre pour rester sur le parquet.

« On devrait pouvoir faire la même chose en ce qui concerne notre cinq majeur, » conclut le frère Morris. « On a ajouté beaucoup de taille à l’intérieur et on va pouvoir proposer quelque chose à chaque duel ou si on a des blessures pendant la saison. On a besoin de ce type de joueurs. »

Renforcés par les signatures d’Ian Mahinmi, Andrew Nicholson, Trey Burke ou encore Tomas Satoransky, les Wizards veulent reprendre le fil de leur progression sous la férule de Scott Brooks. Et s’il ne s’agit encore que des prémices, il semblerait que la greffe Brooks prenne bien à Washington.