Avec trois olympiades et autant de médailles au compteur, Carmelo Anthony est le leader naturel de Team USA mais pour que la voix du Knick résonne dans le vestiaire, il faut qu’elle soit écoutée par ses partenaires. Et c’est bien le cas : tout le monde suit Melo, le patron et guide incontesté de cette équipe.
« Carmelo est un vétéran et un super gars » explique DeAndre Jordan dans des propos recueillis par AP et relayés par Newsday. « On a douze alphas ici, mais il est le leader de l’équipe et nous le suivons. »
Draymond Green apprécie lui que le berger soit à l’écoute de ses brebis et partage avec elles son expérience des montagnes (russes) rencontrées sous la tunique américaine.
« Il est très ouvert sur ce qui se passe ici. Il est très ouvert pour expliquer comment ils ont fait pour revenir au top » explique le Warrior au sujet du retour au top de la sélection américaine à la fin des années 2000.
Leader par l’exemple
Carmelo Anthony se souvient d’ailleurs du moment où tout a changé, en 2007, à la formation de la « Redeem Team », et de la dimension qu’il a alors pris pour devenir ce leader qui traîne depuis neuf ans avec la sélection américaine.
« Même avec ces joueurs, je suis toujours le même, mon rôle n’a pas changé depuis 2007 quand nous avons créé ce que nous voulions créer » assure-t-il. « Les gars sont leaders à leur façon, mais avec cette expérience olympique et le type de joueur et de personne que je suis, ça a été plus facile et plus franc. J’ai toujours été quelqu’un qui aspirait à ce rôle, c’est juste devenu plus visible aux yeux du grand public aujourd’hui. Ceux qui sont là aux entraînement savent que c’est ce que je suis et qu’il n’y a rien de nouveau. »
L’assistant Jim Boeheim le confirme : c’est bien l’ailier qu’on entend le plus aux entraînements, mais également qu’on écoute le plus.
« Il est le plus vocal. Ils le regardent tous comme un gars expérimenté alors que cette équipe possède, en soi, beaucoup de leaders, qui jouent tous durs et qui font tous les bons choix. »
Et si Melo est le patron unanimement reconnu de l’escouade américaine, c’est parce qu’il a mérité ce titre auprès de ses coéquipiers, et qu’il en récoltera lui aussi les fruits, d’après son entraîneur Mike Krzyzewski.
« Avant-tout, c’est un leader par l’exemple » abonde Coach K. « Un leader doit toujours être courageux, qu’importe ce qu’il dit, il doit assurer les arrières de l’équipe. En faisant ça, il est digne de confiance. Ces choses aident un très bon joueur à devenir meilleur parce que ça signifie qu’il faut être constamment sur le qui-vive. J’ai toujours dit que si ton meilleur joueur est un leader, il sera un encore meilleur joueur. »