Les Cavaliers sont devenus la 3e équipe de l’histoire à remonter un déficit de 3-1 pour arracher un Game 7 décisif, et comme lors des matchs précédents, LeBron James a porté son équipe à bout de bras, compilant 41 points, 11 passes décisives et 8 rebonds pour une nouvelle performance stratosphérique.
« Avec notre saison en jeu, il ne voulait pas sortir, » déclare Tyronn Lue. « Je l’ai laissé sur le terrain à la fin du 3e et au début du 4e quart-temps. J’ai trouvé qu’il avait livré un match exceptionnel, mais c’est ce qu’il fait depuis le début de sa carrière. »
« Dès qu’on a ralenti le jeu, on l’a payé cash »
Le duel des superstars a enfin eu lieu lors de ce Game 6 et Stephen Curry a fait ce qu’il a pu pour les Warriors avec 30 points et 6 paniers à 3-points. Malheureusement, le double MVP en titre s’est retrouvé handicapé par les fautes et a finalement rejoint le vestiaire après son expulsion. Il a cependant inscrit quelques paniers très importants pour Golden State, notamment lors des deux séries ayant permis aux champions de revenir sous la barre des dix points.
« Nous devons faire très attention à Steph Curry, » continue le coach de Cleveland. « Il faut une concentration de tous les instants quand on défend sur un joueur comme lui. On ne peut pas être surpris quand il dégaine à deux ou trois mètres derrière la ligne à 3-points. On se doit d’être constamment sur son dos et on ne peut pas lui laisser le moindre espace. »
Le match s’est joué dès les premières minutes avec un premier quart-temps à sens unique, remporté sur le score de 31-11 par les Cavs. Les 11 points des Warriors représentent le plus mauvais premier quart-temps dans un match des Finals depuis l’introduction de l’horloge des 24 secondes en 1955.
« Nous avons suivi notre plan de marche, à savoir être physique défensivement et agressif offensivement » ajoute Tyronn Lue. « On est très bien rentré dans la partie mais dès que l’on a ralenti dans le deuxième quart-temps, on l’a payé cash avec l’horloge qui défilait en attaque et beaucoup moins de mouvement. Mais dans l’ensemble, j’ai trouvé que l’on avait été très efficace en transition et au niveau de notre pression et notre intensité défensive. »
« Doc Rivers m’a tout appris »
Deux victoires de suite et voilà les joueurs de l’Ohio de retour à hauteur des Warriors (3-3).
« Nos joueurs se battent et se donnent à fond. Nous n’avons jamais baissé les bras, même après les deux premiers matchs de cette finale où nous avons été largement dominés. Mais nous avons fait face à beaucoup d’adversité et ce tout au long de la saison. Nous avons certes commencé les playoffs par dix victoires de rang mais nous avons vécu beaucoup de moments difficiles pendant la saison. La clé pour nous a été d’exécuter à la lettre notre stratégie et notre plan de jeu. »
Tyronn Lue n’est devenu head coach qu’en janvier dernier et il continue à développer son style. Sa marque de fabrique ? Un calme et un flegme de tous les instants que lui ont inspiré ses deux mentors, Doc Rivers et Phil Jackson.
« Doc Rivers m’a tout appris. C’est celui qui m’a donné ma chance et qui m’a montré comment se comporter vis-à-vis de ses joueurs, » déclare-t-il. « L’autre mentor que j’ai eu, c’est Phil Jackson. C’est quelqu’un qui sait garder son sang-froid et son calme à chaque moment d’un match, et il sait parfaitement comment analyser une situation. Les joueurs font des erreurs, tout le monde fait des erreurs mais il sait comment rester calme même dans les moments les plus intenses. »
Les Cavs ont remporté une victoire nette et sans bavure et ce malgré le non-match de Kevin Love (7 points en 12 minutes). Si l’ailier fort de Cleveland est encore une fois passé au travers, Tristan Thompson (15 points, 16 rebonds) et J.R. Smith (14 points) ont apporté leur pierre à l’édifice aussi bien en attaque qu’en défense.
Leur impact a été très précieux et ils ont secondé James dans son récital.
« Tristan a été ce troisième homme, et J.R. nous a beaucoup apporté également, » conclut le coach. « Kevin (Love) a écopé de deux fautes très rapidement dans cette partie et n’a jamais pu trouver son rythme de croisière. Quant à LeBron, deux matchs de suite à 41 points… LeBron nous a fait du LeBron, c’est-à-dire jouer comme l’un des plus grands joueurs de tous les temps. Il nous porte sur ses épaules depuis deux matchs alors que nous étions dos au mur et il nous offre l’opportunité de jouer un Game 7 à Oakland. »