Saison noire et blanche pour Dante Exum. Alors que l’exercice 2015-2016 touche à sa fin, l’Australien n’aura pas joué la moindre minute cette saison, la faute à une vilaine blessure aux ligaments croisés qui l’éloigne des terrains depuis août dernier. Mais le meneur du Jazz commence à apercevoir le bout du tunnel.
Blessé dans un match amical face à la Slovénie l’été dernier, il va enfin pouvoir reprendre les oppositions avec contact.
« Je suis bien entré dans la dernière partie de ma convalescence, » affirme-t-il. « J’ai un rendez-vous le 26 (mai) et ça devrait m’autoriser à tout reprendre. Je peux déjà tout faire de manière normale, des choses du quotidien, sauf jouer. C’est la chose la plus importante que je n’ai pas encore faite. Mais le 26, je vais recommencer les un-contre-un, les deux-contre-deux, les trucs comme ça. »
À seulement 20 ans, Dante Exum avait fait une entrée intéressante en NBA. En une moitié de saison, il avait même récupéré le poste de titulaire au Jazz. Rookie, il avait joué un peu plus de 22 minutes pour 4.8 points et 2.4 rebonds l’an dernier.
Pour ne pas gâcher une carrière qui s’annonce plus que prometteuse, l’Aussie doit maintenant éviter qu’une blessure de ce genre ne vienne remettre un coup d’arrêt à sa carrière. Ça a d’ailleurs été le mot d’ordre toute cette année.
« Ce que j’ai le plus travaillé en parallèle de ma convalescence, c’est la prévention des blessures » explique-t-il. « Évidemment j’ai pris soin de mon genou, mais la plus grosse partie c’était ça : faire en sorte que quand je coupe vers le panier, ou quand je saute, je mette mes genoux aux bons endroits afin de les protéger au mieux. »
« J’ai regardé beaucoup de matches »
Un an sans jouer, surtout quand on est jeune, ça peut être un handicap de taille alors que des joueurs de sa draft comme Wiggins, Gordon ou LaVine ont énormément progressé cette saison. Mais Exum ne le voit pas comme ça.
« Je pense que ça peut être une bonne expérience dans un sens » dit-il. « Évidemment, personne ne veut vivre ce genre de chose, mais quand je regarde tout ce que j’ai appris. J’ai été capable de prendre du recul et tout analyser. Quand on est meneur, c’est de pouvoir regarder beaucoup de matches, se faire son opinion et voir des choses qu’on ne voit pas quand on joue, analyser les réactions, essayer de rentrer dans les têtes des coaches. Se servir de tout ça quand je recommencerai à jouer. »
Le Jazz devrait pouvoir compter sur un Dante Exum tout neuf pour l’an prochain. Plus fort même, puisqu’il a beaucoup travaillé sur son physique cette année. Un renfort de choix pour Salt Lake City, qui a raté les playoffs de justesse.
« Je peux vous assurer en toute honnêteté que ces 10 derniers matches de la saison, je voulais vraiment être là » se rappelle le meneur. « Dès que j’ai recommencé à bien bouger et courir, l’esprit de compétition est revenu aussitôt, et j’avais envie de revenir sur le court. »
Il y sera l’an prochain, et le Jazz ne pourra plus se cacher.