LaPhonso Ellis : « Aujourd’hui encore, on me parle des playoffs 1994 »

Si les Warriors en ont fait un mémorable face aux Mavss en 2007, et les Grizzlies face aux Spurs en 2011, LaPhonso Ellis persiste et signe : le plus gros upset de l’histoire NBA reste celui auquel il a pris part entre Nuggets et Sonics en 1994.

Il faut dire que l’athlétique ailier des Nuggets avait particulièrement brillé lors de cette série. Le disciple de Notre Dame avait ainsi cumulé 16 points, 8 rebonds, 3 passes et 1 interception de moyenne.

« On s’est fait exploser au match 1 par une superbe équipe de Seattle emmenée par Gary Payton, et l’enfant du pays, Shawn Kemp [LaPhonso Ellis parle depuis l’Indiana]. Ils saisissaient chaque opportunité pour nous punir. À chaque ballon perdu, on avait l’impression qu’ils nous transperçait pour aller dunker de l’autre côté. »

Bien que menés 2-0 dans un premier tour qui se jouait alors au meilleur des cinq manches, les Nuggets, coachés par Dan Issel, avaient créé la sensation en réussissant l’impossible retour.

Le premier upset de l’ère moderne !

Et trois victoires d’affilée face à la meilleure équipe de la saison (63 victoires et 19 défaites) !

« On n’avait pas perdu grand-chose sur leur terrain. La moyenne d’âge dans notre équipe devait être autour de 26 ans [24,5 en fait]. L’ignorance est une bénédiction dans certaines situations. Et c’était le cas pour nous. On savait que si on gagnait le match 3 à la maison, tout serait relancé. Et ça nous donnerait même un avantage pour le match 4. On a réussi notre pari. Et pour le match 5, c’était un match dingue où on se répondait coup pour coup mais on a su tenir, même en prolongation. »

Vainqueurs 98-94 à Seattle pour l’ultime match, arrachant la prolongation 10 à 6, les Nuggets avaient renversé une montagne. Avec 8 points, 15 rebonds et 8 contres de Dikembe Mutombo ou 19 points d’Ellis, Denver a ouvert la voie.

« Tout le monde se souvient de l’image de Dikembe allongé sur le sol et qui embrasse le ballon. Ça m’a pris pas mal d’années avant de me rendre compte de ce qu’on avait réalisé. Toute référence à une potentielle victoire d’une équipe classée huitième contre l’équipe n°1 ramène à 1994. Aujourd’hui encore, on me parle de ces playoffs. »