Oklahoma City monte en puissance avant d’aller défier les Warriors

Comme en 2012, le Thunder a réussi à se débarrasser des Spurs en playoffs. À l’époque, cette victoire les avait menés en finale, avant de s’incliner face au Heat de LeBron James. Cette année, il faudra passer l’ogre Warriors mais après les démonstrations successives face à la bande de Gregg Popovich, cette équipe d’Oklahoma City a tous les droits d’espérer.

Pourtant, les hommes de Billy Donovan reviennent de loin. Le coach rookie a eu du mal à imposer une identité à un groupe qui souffrait notamment en défense et dans la gestion des matchs. Des maux retrouvés dès le premier match face aux Spurs. Mais cet accident de parcours ne reflétait finalement pas le nouveau visage du Thunder.

« On a eu ce match, et on l’a laissé derrière nous » explique Russell Westbrook. « On avait un état d’esprit différent après ça. On savait ce qu’on avait à faire pour battre cette équipe. »

Des « role players » qui haussent le ton

Après une mise en route de formalité face aux Mavericks, malgré les tensions et les accrochages, on n’attendait pas le Thunder à pareille fête face au champion 2014. Ce Game 1 avait d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme, mais OKC a su faire preuve de beaucoup de coeur et d’agressivité. Ils ont haussé le ton en défense et ont montré du caractère. Pour Billy Donovan, les playoffs ont révélé les aptitudes de son groupe.

« Le meilleur qui pouvait nous arriver, c’était ces séries face à Dallas et San Antonio » explique le coach du Thunder. « Ces matches nous ont aidés à être meilleurs. Nous nous sommes améliorés. C’est une belle opportunité pour cette équipe de continuer de grandir. Se sortir de ces premiers matches, perdre le Game 1 comme on l’a fait. Il faut rendre hommage aux joueurs, qui ont toujours été extrêmement impliqués, et qui n’ont pas cessé d’essayer d’améliorer leur jeu. »

Face à San Antonio, les « role players » (Steven Adams, Andre Robertson ou Enes Kanter) ont passé un cap et mis la tête de leurs adversaires sous l’eau. Mais au final, c’est le duo Westbrook-Durant qui a encore et toujours fait la différence. Sur une autre planète, les deux compères n’ont jamais cessé de porter des coups à des Spurs dépassés, et finalement vaincus. Encore hier, c’est 37 points pour KD, 28 points et 12 passes pour le numéro 0.

Une symbiose qui résulte d’un travail d’équipe qui a duré une saison entière, même si ça n’a pas toujours été facile.

« On n’était pas dans cette position pour rien » souligne Kevin Durant. « Pendant toute l’année, on a continué d’apprendre qui nous étions en tant qu’équipe. On a essayé différentes combinaisons, ça nous a beaucoup aidés. Chaque joueur a gagné de l’expérience cette saison, et dès la première série, ils ont été capables de passer un palier. On a joué dur chaque minute, on s’est attaché au plan de jeu et on a essayé de rester en vie. »

Place aux Warriors

Maintenant, c’est la montagne Golden State qui se présente pour OKC. La marche paraît encore haute pour des Warriors qui semblent presque invincibles après une saison historique, mais l’état d’esprit et de combativité qu’ont montré la franchise d’OKC peut déplacer des montagnes. Et c’est bien ce qu’il faudra contre la Dub Nation.

« On ne va pas arriver avec un trop-plein de confiance en soi, ou essayer d’en faire trop, » tempère Steven Adams. « On sait que ça va être une bataille de dingue. Il va juste falloir répondre présent, et être sur de ne rien prendre pour acquis, faire ce que l’on sait faire. »

Rendez-vous le mardi 17 mai pour l’ouverture des hostilités.