Si Steve Kerr n’a officiellement coaché les Warriors que la deuxième partie de saison, il n’a jamais été inquiété par le parcours victorieux de Luke Walton en son absence. Au contraire, toujours très influent en coulisses, le coach a scellé une bonne fois pour toutes son statut en finissant le travail, avec un record historique à la clé. Récompensé par un trophée de coach de l’année, sans doute aussi pour honorer son travail effectué dès sa première saison l’an passé, Steve Kerr a néanmoins confié que cette saison avait été la plus compliquée de sa vie et pour cause, le coach a dû faire avec des complications de santé relativement graves.
La douleur toujours présente
Aujourd’hui encore, elles le suivent alors que les Warriors ont entamé leur parcours en playoffs.
« J’aimerais dire que tout cela est derrière moi, mais ça ne l’est pas vraiment. » explique t-il au Mercury News. « Je dois toujours faire avec la douleur, j’essaye toujours de trouver un moyen de sortir complètement de ça. Je suis néanmoins confiant sur le fait que je me sentirai à terme comme avant, sans douleur et toujours heureux. Ça a été un combat incroyable, c’est dur de l’expliquer aux gens mais ce n’est pas très important. »
Très réfléchi, Steve Kerr a toujours loué les notions de plaisir et de jeu en évoquant le basket, même professionnel. Au cours de sa vie, l’ex-shooteur des Bulls a déjà traversé des étapes douloureuses, telles que l’assassinat de son père, diplomate, tué par balles au Liban, alors qu’au même moment, Steve Kerr étudiait à l’université d’Arizona. Lui-même natif du pays du Cèdre, le coach des Warriors a connu la guerre civile et ses dommages collatéraux l’ont touché de très près. Forcément, dans ces circonstances, le sport semble bien anodin : « je pense que la mort de son père l’a aidé en tant que joueur, car il a compris que ce n’était que du basket. » disait ainsi son ami et assistant Bruce Fraser l’an passé à USA Today. » Cette saison, sa maladie a fini de lui rappeler.
« Je peux vous dire que mes problèmes ont absolument changé ma vision des choses sur la vie, mon travail et ma manière d’approcher les choses. » avoue ainsi l’entraîneur. « Je suis toujours aussi compétitif mais les matchs ne sont plus une finalité en soi. Bien que je veuille gagner, j’ai vraiment compris que la santé est la seule chose qui compte vraiment. Votre propre santé, celle de votre famille et vos amis. Ça peut faire cliché, mais quand vous traversez ce genre de choses, vous le ressentez vraiment ainsi. Et soudainement, tout devient terne à côté (…) Peut-être que vous ne pouvez pas le comprendre tant que vous n’avez pas souffert d’une complication de santé grave. »
« Je peux m’imaginer ici pour les 15 ou 20 prochaines années »
Cette saison, les Warriors ont l’opportunité de sceller leur parcours historique avec un back-to-back. Déjà à la tête d’un bilan de 140 victoires pour 24 défaites, Steve Kerr prolongerait ainsi de la plus belle des manières son incroyable début de carrière de coach. Cette reconversion, le tacticien de 50 ans l’espère d’ailleurs la plus longue possible et surtout, avec le même groupe. Avec un Stephen Curry à 28 ans, Klay Thompson et Draymond Green à 26, sans oublier le jeune Harrison Barnes et ses 23 ans, Golden State peut nourrir l’espoir de vivre plusieurs belles campagnes après celle-ci.
« Je peux m’imaginer coacher pour les 15 ou 20 prochaines années. » confie t-il. « J’aime ce que je fais. C’est ma passion. J’aime faire partie de cette équipe. Je suis incroyablement chanceux de coacher une grande équipe d’entrée de jeu. Nous avons l’opportunité d’en faire une longue aventure. Je n’aimerais rien de plus que d’être ici à Golden State pour la prochaine décennie. Cela n’arrive pas souvent, mais avec notre jeune effectif et le soutien que je reçois de mes dirigeants et le soutien des fans, je pense que nous avons l’opportunité d’en faire une longue et victorieuse aventure. »