Detroit – Dallas : JJ Barea, le joker de luxe

Il aura fallu un très grand JJ Barea pour venir départager le choc des 7e, et permettre à Dallas de venir s’imposer sur le parquet de coriaces Pistons. Fort de ses 29 points, le Portoricain a fêté l’arrivée de sa fille par un match mené de main de maître, faisant l’écart presque à lui tout seul en 2e quart avant de clore les débats dans le money-time. Harris, Matthews et Nowitzki aussi ont fait le boulot, alors que les Pistons, emmenés par un Marcus Morris sur son 31, pourront regretter ce 2e quart complètement manqué, même s’ils ont tout donné jusqu’au bout après le repos pour essayer d’inverser la tendance.

Morris méduse le Palace

Les fans des Pistons avaient prévenu leurs protégés pour la réception de Dallas également lancé dans cette folle course aux Playoffs. « Pas de poisson d’avril ce soir ! » pouvait-on lire dans les travées du Palace. Certains ont pourtant cru halluciner lorsqu’ils ont vu Marcus Morris rentrer ses quatre premiers tirs à 3 points en à peine 5 minutes de jeu, puis passer un gros cross sur Nowitzki afin de laisser les deux équipes dos à dos après 12 minutes (25-25). Mais malheureusement pour les fidèles de Motor City, la « plaisanterie » ne durera guère. Et c’est JJ Barea, qui célébrait un heureux événement la veille, qui va prendre les choses en main en scorant 13 points sur la période, soit plus que toute l’équipe adverse réunie, et réduite à 10 unités en 2e quart.

Barea sur son nuage, Mejri à la page

En l’absence de Deron Williams (et Raymond Felton), le meneur portoricain prend vite le match à son compte (6/6 au tir pour débuter). JJ est inarrêtable et marche littéralement sur Steve Blake puis sur un Reggie Jackson étrangement absent (0/5 au tir, 6 pds à la pause), Dallas passe un cinglant 15-0 sur les 5 premières minutes conclu par un 3 points plein de panache de Dirk Nowitzki en transition (25-40). Le retour remarqué de Morris sur le parquet avec un magnifique turn-around jump shot et un nouveau 3 points n’y change rien. Au contraire, Rick Carlisle sort un coup gagnant en plaçant Salah Mejri dans les pattes de Drummond, avec succès. Le pivot tunisien prend deux précieux rebonds offensifs (dont une claquette-dunk) et gêne considérablement son vis-à-vis en défense, suffisamment pour laisser Detroit à 15 longueurs à la pause (36-51).

Le beau coup de Van Gundy resté vain

Avec l’aide d’un tandem Jackson-Drummond retrouvé et d’une adresse extérieure insolente, les Pistons réussissent l’exploit de revenir à égalité en moins de 5 minutes, à la faveur d’un extraordinaire 20-4 conclu par un 3 points de l’inévitable Morris (58-58). Le match a changé depuis que Van Gundy a mis Kentavious Caldwell-Pope sur le dos de Barea, qui passe alors de 9/11 en première mi-temps à 0/5 au tir. Mais Dallas a de la ressource. Carlisle verrouille la raquette avec la doublette Lee-Merjri, et Matthews par deux fois puis Devin Harris se chargent de refaire l’écart derrière l’arc, faisant repasser les Mavs à +10, presque comme si de rien n’était (61-71).

Les nerfs solides

Même si le souffle des Pistons se fait sentir notamment sur les deux paniers dans les corners de Stanley Johnson puis KCP qui ramènent les locaux à 75-77, les Texans vont garder le contrôle jusqu’au bout. Barea redevient le maître du money-time avec quatre paniers clutchs (dont deux à 3 points), tandis que Drummond est mis hors-jeu suite à un Hack-a-Andre à succès. Et lorsque Barea ne parvient pas à servir Nowitzki en isolation, bien pris par KCP, il trouve Wes Matthews pour le 2+1 qui tue les derniers espoirs de Detroit (85-93). Du bon boulot pour les Mavs qui sont restés solides mentalement jusqu’à la fin.

En refaisant passer son bilan à l’équilibre (38v-38d), Dallas garde son destin en main avant d’aller défier les Wolves demain, puis de recevoir Houston mercredi dans le méga-derby de la mort (qui tue). Pendant ce temps, les Pistons passeront aussi au révélateur d’un back-to-back qui s’annonce compliqué à Chicago ce soir, puis un déplacement à Miami mardi soir. Pas le moment de relâcher la pression !

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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.