Dans le Minnesota, le Jazz sort les pièges à loups

Tout peut aller très vite en NBA. En l’occurrence, Sam Mitchell a été un peu trop laxiste en troisième quart. Laissant ses remplaçants faire le travail, il a en fait permis le réveil de Gordon Hayward, auteur de 11 points rapides. Le retour des titulaires chez les Wolves n’y changera rien, l’écart était déjà fait.

Malgré un bon Ricky Rubio (23 points, 6 passes, 5 rebonds, 4 interceptions), Minnesota n’a pas réussi à enchaîner une nouvelle victoire alors qu’Utah a parfaitement géré sa barque. Hayward termine ainsi à 18 points, dont 16 en deuxième mi-temps, bien aidé aussi par Derrick Favors (19 points) et Trey Lyles (15 points) très efficace en sortie de banc. A nouveau 8e, le Jazz peut toujours croire aux playoffs après ce succès (93-84).

Ricky Rubio sonne la révolte

Drôle de début de match à Minneapolis puisque Jazz et Wolves débutent par un 0/10 aux tirs. Il faut attendre quatre minutes de jeu pour que le premier panier, par Karl-Anthony Towns, soit inscrit au tableau d’affichage. Pire, le Jazz attendra plus de cinq minutes avant que Derrick Favors ne brise enfin la glace. Mais une fois brisée, ça va mieux pour Utah que pour Minny. De fait, Favors et Hood collaborent parfaitement pour les 15 premiers points de leur équipe alors que les Wolves restent scotchés à 10 points. En fait, dans ce quart temps sans adresse, Minnesota finira capot sur les quatre dernières minutes, donnant donc un 18-10 en faveur des visiteurs. A noter tout de même, une paire d’actions de Gorgui Dieng qui place un énorme contre sur Shelvin Mack puis un gros dunk en transition.

Si la série noire est arrêtée avec un trois points de Nemanja Bjelica, son premier depuis le All Star Break, les Wolves sont toujours dans le dur en attaque. Les paniers sont difficiles à trouver et le Jazz s’envole donc pour un avantage de 8, puis 10 points alors que le rookie Trey Lyles inscrit de loin à deux reprises. Ricky Rubio sonne la révolte pour les Wolves avec 12 points dans la période. Pas forcément connu pour son adresse dans le périmètre, le meneur ibère ramène les siens au contact. Towns les rapproche encore plus aux lancers, et à la pause, Utah mène mais sur la plus infime des marges (35-34). A l’image de Gordon Hayward encore capot, c’est la maladresse qui caractérise cette première mi-temps.

Le réveil de Gordon Hayward

Le match démarre enfin en troisième quart. Wiggins inscrit son premier panier dans le jeu, bientôt imité par Rudy Gobert puis Gordon Hayward. Mais c’est encore Rubio qui fait le show. Il vient piquer la balle dans les mains de Gobert pour inscrire un trois points, avant de piquer une autre balle, sur la remise en jeu, et servir Wiggins qui plane pour un dunk de mammouth. Les Wolves continuent néanmoins de courir après le score, avec notamment Gobert qui marque sa présence en bâchant Zach LaVine. Lyles est dans un bon soir derrière l’arc avec un 3/4. Tyus Jones se rattrape bien d’une balle perdue en inscrivant un lay up juste avant le buzzer mais le Jazz maintient son maigre avantage à la fin du troisième quart (60-59). Avec 17 points, Rubio est le meilleur marqueur de la partie.

Discret pour ne pas dire absent, Hayward remet le nez à la fenêtre en début de dernier quart. A deux points seulement, la star du Jazz inscrit 11 points quasiment à la suite. Avec un dunk plus la faute de Bjelica, un trois points et des lancers en chemin, il permet à son équipe de faire le break alors que Sam Mitchell faisait confiance à ses remplaçants. Un mauvais choix au final car, une fois les titulaires de retour, le Jazz va réussi à tenir son avantage.

Après le tir de loin, Lyles continue sa démonstration avec la pénétration conclue du dunk. LaVine nous régale bien d’un dunk aussi mais l’écart reste stabilisé à 12 unités. Hayward, Hood ou Mack inscrivent les paniers qui font mal pour les Wolves qui n’arrivent décidément pas à refaire leur retard. Au final, Utah s’impose logiquement (93-84).

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