Philadelphie : le ras-le-bol de Nerlens Noel

En trois saisons avec les Sixers, Nerlens Noel n’a pas souvent goûté à la victoire… En fait, seulement 27 fois en 154 matchs depuis ses débuts officiels sur les terrains. C’est peu, très peu, et cela commence à peser lourd sur le moral du joueur. Interrogé par Philly.com, l’intérieur ne cache pas sa lassitude de revivre soir après soir le même scénario défaitiste. 

« Cette année a été la plus difficile pour moi »

« Je suis humain, et oui, c’est dur, » confie t-il à la presse. « Je ne peux pas mentir à ce sujet. Parfois, c’est plus dur que d’autres. Quand on sent que cela commence à vous affecter personnellement, on fait de son mieux pour positiver mais c’est une longue année, surtout celle-ci où l’on fait avec encore plus de défaites. »

Dans l’histoire de la ligue, le pire bilan appartient aux Bobcats de 2012 avec 7 victoires pour 59 revers, soit 10.6% de victoires mais il s’agissait d’une année tronquée par le lockout. Sur 82 matchs, la plus mauvaise saison appartient aux… Sixers de 1973 (9-73). Il reste dix matchs aux Sixers de 2016 pour faire mieux. Pour le moment, l’équipe est toujours bloquée à 9 victoires en 72 rencontres.

Pour Nerlens Noel, cette campagne est une grosse désillusion, lui qui attendait de meilleurs résultats, surtout avec l’arrivée de Jahlil Okafor, drafté en 3e position.

« Je pense que cette année, j’en ai plus souffert que les deux précédentes, » poursuit-il. « C’est la plus dure pour moi. Je crois avoir fait du mieux possible pour rester solide et continuer de jouer mon jeu, quelles que soient les circonstances, qu’il s’agisse de jouer à un autre poste ou en faisant des choses qui ne m’étaient pas naturelles. »

Un jour sans fin ?

À demi-mots, Nerlens Noel évoque aussi cette cohabitation difficile avec son coéquipier rookie. Tout au long de la saison, Brett Brown a tenté de trouver la meilleure configuration pour que les deux joueurs puissent s’épanouir. Cela n’a jamais vraiment fonctionné.

Malheureusement, nul ne peut garantir à l’ancienne star de Kentucky que la prochaine saison sera meilleure en termes de résultats. L’effectif des Sixers est toujours en remaniement et de nombreuses interrogations courent toujours, notamment sur l’intégration à venir de Joel Embiid, puis de Dario Saric. Une chose est sûre : avant d’évoquer toutes ces questions,  Nerlens Noel a hâte que cette campagne se termine.

« Je n’aime évidemment pas perdre et je n’aime pas être gêné, ni être pointé du doigt… Quand les choses se déroulent mal, cela m’agace en effet pendant un moment et je fais ce que je peux pour dépasser ça… »

Dans « Un Jour sans fin », le film d’Harold Ramis, le présentateur météo joué par Bill Murray est continuellement bloqué dans la même journée, et il finit par rompre le mauvais sort après avoir entamé de profonds changements. Il en sera sans doute de même pour les Sixers. Reste à savoir par où commencer…