Damian Lillard : « On m’a regardé comme un fou quand je parlais de playoffs »

Quelle équipe aurait pu se remettre des départs de quatre titulaires et de son 6e homme ? Portland, actuellement 6e, après avoir perdu ou transféré LaMarcus Aldridge, Nicolas Batum, Wes Matthews, Arron Afflalo et Robin Lopez. Seul survivant du noyau dur de l’équipe, prolongé au prix fort, Damian Lillard savait que sa formation ne deviendrait pas une « lottery team ».

« J’ai commencé à croire en nous avant le début de saison » explique-t-il sur NBA.com. « Lors du media day, j’avais dit qu’on pourrait faire les playoffs, et les gens m’ont regardé comme si j’étais fou. Mais je me disais que si on avait nos problèmes de croissance tôt dans la saison, on pourrait être compétitifs, et c’est ce qui s’est passé. »

Pourtant, tout n’était pas gagné d’avance puisque la direction n’a pas fait de folie, se contentant d’entourer Lillard de joueurs revanchards ou de jeunes en quête de temps de jeu. Mais le meneur, promu « franchise player », ne s’est pas démoralisé. Au contraire, il s’est comporté en leader, rameutant ses coéquipiers en plein été, avant le début du training camp.

« Il y avait tellement de nouveaux que j’ai pensé qu’il fallait réunir tout le monde, et aller quelque part où tout le monde aurait envie de sortir. On a commencé à créer des liens. »

« CJ m’enlève beaucoup de pression »

Aldridge parti, il lui fallait un Lieutenant, et ce sera CJ McCollum, qui avait profité des blessures pour se montrer en fin de saison.

« Avant qu’il ne devienne régulier, tout le monde ici savait qu’il pouvait jouer. Je connais CJ depuis l’université, et je savais qu’il pouvait jouer. »

Pour Lillard, l’éclosion de McCollum a été l’élément déclencheur.

« Il m’a apporté de l’équilibre sur le terrain car les défenses ne pouvaient pas se concentrer uniquement sur moi. Il leur faut faire avec un joueur qui a des qualités similaires : le dribble, le shoot à mi-distance, les 3-points… Il m’a enlevé beaucoup de pression. »

Lillard partage la vedette avec son parfait « alter ego », et Portland en profite pour surprendre dans une conférence Ouest plus ouverte que prévue. Seule ombre au tableau, cette non-sélection au All-Star Game. Et ce alors qu’il n’a jamais été aussi efficace : 26 pts et 7 pds de moyenne, des stats historiques.

« Comme ça m’était arrivé la saison passée, je m’y attendais cette année » conclut-il sur cette absence au match des étoiles. « J’étais déçu mais pas surpris. Je sais que tout le monde pense que ça me rend dingue de ne pas être All-Star, mais j’essaie simplement de gagner. C’est comme ça… »