Cette nuit, Kobe Bryant a croisé le fer pour la dernière fois de sa carrière avec les Knicks. Au Staples Center, le Black Mamba n’a pas pu offrir la victoire aux Lakers, crucifiés par un tir de Jose Calderon à la dernière seconde.
Mais l’essentiel n’est pas là pour deux équipes qui ne jouent plus rien cette année. L’important maintenant est de se tourner vers la saison prochaine, et la légende des Lakers a d’ailleurs un conseil pour les Knicks.
« Les fans de New York doivent faire confiance au fait que Phil Jackson en connaît plus sur le basketball qu’eux tous réunis » a-t-il lancé en conférence de presse, après le match. « De mon point de vue, c’est le meilleur coach tous sports confondus de l’histoire. »
L’argument se défend, mais aujourd’hui, Phil Jackson n’est plus un coach mais bien président d’une franchise qui va mal. Les Knicks n’ont gagné que 28 matches cette saison, se sont séparés de Derek Fisher et cherchent toujours une identité.
Depuis son arrivée à New York, le Zen Master a vu sa franchise ne gagner que 45 fois sur 105 matches. Mais pour Kobe Bryant, il n’y a aucun doute sur le fait qu’il va inverser la tendance.
« En tant que coach, tu dois évidemment gérer les résultats dans une certaine mesure, » résume l’ancien poulain de Jackson. « Ce qu’il fait en ce moment, c’est qu’il apprend à connaître son staff. Ce n’est pas différent de ce qu’il faisait quand il entrainait. Il essaye de comprendre les joueurs, de les aider. C’est la même chose qu’il doit faire en tant que dirigeant. »
Phil Jackson : « Je n’ai jamais été dans cette situation »
L’homme aux 11 titres continue donc d’apprendre, dans la difficulté, son nouveau rôle. L’ancien coach des Bulls et des Lakers a d’ores et déjà tiré un trait sur cette saison, et son regard est tourné sur la free agency cet été.
« Nous savons ce que nous devons faire pour aider cette équipe. Je ne pense pas qu’il y ait de secrets ou de mystères là-dessus, » explique le GM des Knicks. « Des agents nous appellent toute la journée pour essayer de nous vendre leurs joueurs, il faudra juste qu’on soit habile pendant la free agency. »
La première question sera de savoir si la franchise continue avec Kurt Rambis, « parfaitement capable » de gérer les affaires d’après son boss. Mais ce n’est de toute façon qu’une interrogation parmi beaucoup d’autres pour Phil Jackson, qui attendra la fin de la saison pour s’y consacrer vraiment.
« Le 12 avril sera notre dernier match de l’année, » dit-il. « Je n’ai jamais été dans cette position auparavant. C’est comme si tu veux aller au Spring Break mais que tu n’as pas de place pour cela. »
Il lui reste au moins son sens de la comparaison !