Damon Stoudamire évoque les deux désillusions des Blazers en finale de conférence

S’ils sont actuellement en pleine phase de reconstruction, autour de leur duo Damian Lillard – CJ McCollum, les Blazers étaient, à la fin du siècle dernier, une des équipes phares de la NBA. Entraînés par Mike Dunleavy, avec une constellation de stars dont Scottie Pippen, Arvydas Sabonis, Rasheed Wallace, Detlef Schrempf ou encore Damon Stoudamire, la franchise de Rip City faisait partie du gratin de la conférence Ouest avec une masse salariale qui crevait le plafond.

Malheureusement, cette escouade de vétérans n’a jamais réussi à aller au bout. Les Lakers de Shaq et Kobe se sont dressés sur leur route lors des playoffs 2000 et malgré un avantage de 15 points en dernier quart, la « meilleure équipe que l’argent pouvait offrir », comme la surnommait ironiquement Phil Jackson, n’a pas réussi à remporter ce Game 7.

« C’est encore douloureux, » admet volontiers Mighty Mouse sur CSNNW. « On était vraiment si près d’atteindre les NBA Finals. Mais des choses sont arrivées. On arrivait plus à rentrer le moindre tir. En même temps, on n’arrivait plus à faire le moindre stop en défense. Et au basket, c’est la pire combinaison possible. »

Pour Damon Stoudamire, désormais coach à l’université de Memphis, il y a même pire dans le sens où les Blazers ont échoué deux années de suite au pied de la finale NBA… et en quelque sorte, du titre suprême. Après avoir compté un bel avantage, avant à chaque fois de craquer dans le final. Le pire des scénarios.

Deux craquages en finale de conférence deux années de suite

« Mais pour moi, et c’est ce que je te disais avant l’interview en off, l’année précédente, le tir de Sean Elliott est tout aussi douloureux. Si on se souvient de notre équipe à l’époque [saison 1998-99 donc], on ne devait pas se trouver là. Mais on avait réussi à aller loin. Et sur ces deux saisons, on savait bien que l’équipe qui sortait de l’Ouest allait fort probablement gagner le titre NBA. Deux ans de suite, ça nous est arrivé… Et puis, on prend les choses pour argent comptant. Je suis allé en finale de conférence à 24 et 25 ans. Et après, j’y suis retourné seulement quand j’avais 35 ans. Rien n’est jamais garanti. »

De passage à Portland, Kobe Bryant n’avait pas dit l’inverse. Le jeune arrière des Lakers n’avait alors pas commencé à glaner ses multiples bagues mais ce match 7 des finales de conférence 2000 restera forcément gravé dans sa mémoire.

« Tex [Winter, un assistant légendaire de Phil Jackson] avait l’habitude de dire que tout peut basculer en une fraction de seconde. C’est quelque chose qui m’a toujours marqué. Et dans ce match 7, il y a eu plusieurs actions qui nous ont permis d’inverser la tendance. Ce match était tellement fort en émotions. Le score importait peu. Il suffisait de prendre l’avantage psychologique et tout devenait plus dur pour l’autre équipe. »

Après ces désillusions, Portland n’a jamais réussi à passer le premier tour… jusqu’au shoot de Damian Lillard en 2014 !

https://www.youtube.com/watch?v=QOdE_GMS-DQ