Ce n’est pas une révolution de palais. Mais ça y ressemble quand même fortement. Pire équipe de la ligue depuis le 20 décembre avec 2 victoires sur ses 19 derniers matchs, Phoenix a remplacé son coach, Jeff Hornacek, par Earl Watson. Même s’il y a eu du mieux cette nuit face à Toronto, les changements ne sont pas terminés dans l’Arizona.
Le vestiaire avait lâché Jeff Hornacek
Comme pour David Blatt, coach Hornacek n’avait plus le soutien de son vestiaire. Ses joueurs l’avaient lâché en cours de route. Ça plus les blessures, c’en était trop…
« On leur a dit qu’on attendait d’eux qu’ils jouent plus dur. Peu importe le talent de l’effectif ou le niveau qu’ils pensent avoir, ils doivent jouer plus dur que ça. On veut plus d’efforts. » explique le GM, Ryan McDonough sur NBA.com. « On a bien vu que Jeff était dans de sales draps [à cause des blessures], mais, en même temps, l’équipe ne donnait pas son maximum comme on l’espérait. Et surtout elle ne jouait pas comme on sait qu’elle est capable de jouer. »
Depuis sa première saison aux Suns, Hornacek perdait chaque année un peu plus de terrain dans la course aux playoffs à l’Ouest. McDonough ne compte cependant pas lâcher plus de lest à ses jeunes pousses maintenant que le fusible « coach » a sauté. Persistant dans sa volonté constante de vouloir changer son personnel (ce qui n’a pas franchement fonctionné ces trois dernières années…), le GM de Phoenix n’hésitera pas à réaliser des transferts.
« On va être agressif ces deux prochaines semaines jusqu’à la date limite des transferts et puis ensuite, pendant l’intersaison, mais nos jeunes joueurs doivent apprendre qu’ils ont des responsabilités. S’ils ne jouent pas comme il faut, ils ne joueront pas autant ou pas du tout. »
Un GM sur la sellette
Le nouveau patron de l’équipe, Earl Watson, a en tout cas indiqué qu’il voulait changer la philosophie de l’équipe. Ça partait un peu dans tous les sens dans l’Arizona, cette saison plus que jamais avec Markieff Morris notamment, et l’ancien meneur NBA veut remettre de l’ordre dans la maison.
« La première chose, c’est qu’on doit construire la confiance, construire un projet. On veut jouer de manière très collective. On doit aimer, nourrir, enseigner. On ne doit pas essayer de jouer aux coaches, on doit enseigner. [Comme le disait John Wooden], personne ne doit se soucier de savoir qui reçoit les louanges. Il faut apporter de la passion. On veut former des jeunes joueurs de caractère. Car si on les a, la balle va bouger. »
Ancien d’UCLA, comme Wooden, Watson a également côtoyé un bon paquet d’entraîneurs durant sa carrière, tels que Hubie Brown, Jerry Sloan, George Karl, voire Scott Brooks. Proche de ses joueurs, Watson a un sacré chantier devant lui et il va falloir se montre patient déjà, mais surtout prendre les choses les unes après les autres.
De son côté, le GM, Ryan McDonough, ainsi que son staff, sait bien que le prochain sur la liste, après Jeff Hornacek, c’est bien lui. Si les Suns ne montrent pas rapidement de signes de progrès, il sera lui aussi sacrifié.
« Je sais quelles sont les attentes et les responsabilités qui viennent avec mon travail. Je sais bien que si on ne s’améliore pas ces deux prochaines années, je n’aurais pas besoin d’avertissement. Je sais ce qui va se passer pour moi. »