Même les Sixers gagnent à Sacramento

Depuis le retour d’Ish Smith dans ses rangs, Philadelphie va beaucoup mieux. En l’occurrence, grâce aux belles prestations de son meneur de jeu, les Sixers restent sur 2 victoires en 3 matchs… alors (faut-il le rappeler) qu’ils n’en avaient remportée qu’une sur 31 tentatives depuis le début de saison. Cette nuit, à Sacramento, le meneur rapide comme l’éclair a encore fait des siennes avec 18 points et 9 passes. Il a parfaitement alimenté ses intérieurs, Nerlens Noel (20 points, 9 rebonds, 4 interceptions) et Jerami Grant (16 points, 11 rebonds, 5 contres) et Philly s’en sort donc avec une troisième victoire cette saison face à des Kings incorrigibles (110-105). 

Tout peut aller très vite en NBA, et cette antienne se confirme chaque jour un peu plus du côté des Sixers. S’il suffisait de changer son meneur titulaire… En tout état de cause, les hommes de Brett Brown (et de Mike D’Antoni) ont livré un match solide de bout en bout hier face à Sacramento. A l’inverse, les Kings sont eux retombés dans leurs travers historiques, avec 22 ballons perdus, et DeMarcus Cousins qui a encore fini avec 6 fautes (pour la 5e fois de la saison). Malgré la performance de Marco Belinelli, auteur de 28 points à 11/17 aux tirs, Sacramento n’a pas fait les efforts nécessaires en défense, laissant par exemple 16 rebonds offensifs ou 10 interceptions aux Sixers.

Des Kings encore une fois trop suffisants

Et lorsque les Kings se réveillent, il est évidemment trop tard… Ces Kings-là sont suffisants, persuadés que leur talent individuel fera la différence. Ils laissent les Sixers prendre une dizaine de points d’avance, puis entament une vaine course-poursuite. Rudy Gay ramène les siens à -2 à 10 minutes de la fin, mais derrière c’est pour mieux encaisser un 8-1 (95-86). Omri Casspi plante un 3-points, les Sixers ratent panier sur panier, mais les Kings oublient le rebond défensif. Jusqu’au bout, Sacramento va se montrer incapable de réussir le stop suffisant pour passer devant. Résultat : les Sixers, pourtant peu à l’aise dans les moments chauds, vont arracher la décision grâce à leur tandem Smith-Noel. C’est deux-là parlent le même basket, et le premier inscrit un lay up aussi difficile que chanceux pour reprendre quatre points d’avance (105-101). Les quelques lancers-francs perdus en route par Robert Covington et Jerami Grant n’auront pas d’incidence, et Philly s’impose 110-105.

Bien tenu par le trio Smith-Grant-Noel, le cinq majeur de Philly a également été bien aidé par le banc, d’où sont sortis Jahlil Okafor (10 points, 10 rebonds) mais aussi Hollis Thompson (12 points). Ce ne sont pas deux prestations folles mais ça a suffi aux Sixers pour obtenir un scoring équilibré face à des Kings résolument déséquilibrés. Cousins finira bien à 21 points et 11 rebonds mais à 4/10 aux tirs et seulement 13/20 aux lancers. De même, Rajon Rondo (8 points, 14 passes, 7 ballons perdus) ou Rudy Gay (9 points, 7 rebonds) n’ont pas pesé sur le match comme ils auraient dû le faire. De quoi miner George Karl qui se heurte à un mur de l’incompréhension avec ses joueurs…

« On a trop de joueurs offensifs et pas assez de joueurs défensifs, » a commenté George Karl après la défaite. « Ça fait 30 matchs qu’on joue cette saison et tout à coup, il faut vous pousser au cul pour courir. »

Il faudrait aussi pousser au cul Rajon Rondo pour qu’il se concentre sur la gestion de l’équipe, et non sur sa collection de passes. Le meneur des Kings aura attendu le dernier quart-temps pour enfin diriger la manoeuvre. Et c’était trop tard.

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