Kobe Bryant poursuit sa tournée d’adieux et elle l’emmenait à Detroit dimanche soir. Si le match ne restera pas dans l’histoire avec un large succès de Detroit par 111-91 et un Kobe malade, et limité à 5 points à 2 sur 15 aux tirs, en revanche, le Palace of Auburn Hills restera le théâtre de joutes très intenses dans les années 2000 entre les Lakers et les petits frères des « Bad Boys ». Interrogé sur ses plus grands souvenirs au Palace, Kobe mentionne instantanément John Mason, le speaker de la salle.
« Pendant à peu près un an, tout ce que j’ai pu entendre, c’était ‘Detroit Basketball’, » déclare Kobe au Detroit Free Press avec un sourire. « Nous avons eu tant de grandes batailles et les fans ici, c’est quelque chose que je n’oublierai jamais. Je pense qu’on s’est détesté pendant longtemps mais il en a résulté du respect et une admiration mutuelle. »
Il n’oubliera pas non plus l’accueil que lui avait réservé les Pistons, ainsi que les encouragements du public, à fond derrière lui malgré sa soirée cauchemar.
« Ce soir, c’était fou. Entendre le public chanter mon nom, entendre leurs encouragements, et c’était un super moment lorsque j’ai marqué. Je n’aurais jamais imaginé ça ici. »
Profitant de cette dernière sortie à Detroit, il revient également sur l’identité des Pistons, une équipe de durs au mal qui a su s’appuyer sur ses points forts pour grimper jusqu’au sommet de la hiérarchie en NBA.
« Il y a plusieurs façons pour gagner un titre de champion, » explique Kobe. « Il faut composer avec les joueurs que l’on a dans l’effectif, le « Showtime » des Lakers, les Celtics, toutes les équipes ont développé leur propre identité. Nous n’avons jamais essayé de copier les Pistons. C’est l’une des formules magiques pour gagner un championnat : faire avec ce que l’on a. »
Kobe a perdu sa seule finale jouée face aux Pistons, aux côtés de Shaquille O’Neal, Karl Malone (certes diminué) et Gary Payton. C’était en 2004 par 4-1, et il avait reconnu samedi que cette victoire était largement méritée.