Les statistiques de Julius Randle match par match, c’est un peu les montagnes russes ! Le « rookie » qui n’a pas pu jouer plus d’un match la saison passée avec une lourde blessure au tibia se rattrape cette année au niveau du temps de jeu (29 minutes par match) mais il doit encore gagner en constance.
Un entraînement en pleine nuit avec Metta World Peace
À 11 points et 9 rebonds de moyenne, l’ancien de Kentucky présente beau mais à y regarder de plus près, ces chiffres sont assez trompeurs avec notamment 42% de réussite aux tirs et seulement 67% aux lancers. Le 3 novembre dernier, il a ainsi été particulièrement contrarié après une nouvelle défaite face à Denver. Du coup, il a appelé un de ses tuteurs, Metta World Peace pour un entraînement impromptu après le match.
« C’était un de ces soirs où je savais que je n’allais pas dormir et j’avais besoin de parler à quelqu’un. Je voulais me vider l’esprit. On a shooté un peu, on a bossé quelques mouvements et puis on a beaucoup parlé. Un peu de tout. Il était tard mais je ne voulais pas dormir de toutes façons. J’étais vexé. »
Ni une ni deux, Metta World Peace a fini ses sushis et a rejoint Julius Randle pour une séance de travail, mais surtout un long débrief entre les deux hommes. À 2 victoires et 11 défaites, les Lakers sont actuellement dans la panade et ils semblent bien partis pour y rester toute la saison.
Coach Scott veut qu’il exploite sa vitesse de percussion
Mais Byron Scott a confiance en son jeune intérieur pour redresser la barre.
« C’est un gars qui prend tout ça très au sérieux. Ce n’est pas le genre à aller faire la fête et s’amuser. C’est un gars plutôt affable et calme. Il vient à la salle, fait son boulot et reste après les entraînements. Je lui fais confiance pour tout ce qui est boulot. »
Néanmoins, il va falloir que Julius Randle se fasse violence. Encore trop tendre mentalement, il abandonne sur certaines actions défensives. Et en attaque, effet Kobe peut-être, il a tendance à trop forcer ses actions. Il lui a ainsi fallu 15 tentatives de tirs pour marquer 13 points hier soir contre les Blazers.
« Par contre, je lui ai parlé d’une chose : il doit jouer plus dur sur de plus longues séquences. Il doit apporter un effort maximal tout le temps qu’il est sur le terrain. Et ne pas s’arrêter de jouer sur certaines actions. » ajoute Byron Scott dans le LA Times. « Outre le fait qu’il puisse aller facilement au cercle, il doit utiliser sa qualité première qui est la vitesse. Il doit en tirer le potentiel maximal. »
Il doit travailler sa main droite
Adversaire de Randle cette nuit, et ancien Laker, Ed Davis évoque un autre axe de développement.
« Il aura une bonne carrière mais il doit dès maintenant travailler sa main droite. Lorsque ce sera fait, il sera compliqué à stopper. C’est son année de rookie, il montre déjà de belles choses. Son potentiel est illimité. »
Talentueux au possible et même caractériel, déjà adoubé par ses coéquipiers, Julius Randle est pourtant encore loin d’être arrivé à destination. Le puissant gaucher a encore du pain sur la planche pour transformer ses Lakers en véritable équipe. Et ça passera nécessairement par plus de concentration.