Steven Adams entame cette année sa troisième saison en NBA. Le pivot du Thunder affiche pour l’instant des moyennes de 6.4 points, 5.6 rebonds, 2.3 contres et continue sa progression au sein d’un groupe qui affiche de grandes ambitions. Le Néo-zélandais est revenu pour nous sur son début de saison 2015-2016, sur le sacre des All Blacks à la Coupe du Monde de rugby et sur les chances de son pays lors du tournoi de qualification pour les Jeux Olympiques de Rio.
Steven, le Thunder affichait un bilan de 4-3 après sept matchs mais vous avez remporté un succès franc et massif à Washington (125-101). Quelle importance accordez-vous à cette victoire ?
C’est toujours bon à prendre. Je crois que nous avons montré beaucoup d’envie et d’agressivité et nous avons rapidement pris les devants avec une défense très solide et un jeu rapide en attaque. Le ballon a très bien circulé et nous avons alterné jeu intérieur et extérieur avec beaucoup de justesse. Au-delà de la victoire, je pense que c’est la manière qui est le point le plus positif. Qu’on gagne ou qu’on perde, nous devons montrer ce visage et cette motivation.
Le banc semble être l’une des grandes forces de l’équipe cette saison. Quel impact cela aura-t-il dans les semaines et les mois à venir ?
Notre banc fait un boulot incroyable. C’est primordial d’avoir une profondeur de banc, et cela nous permet de maintenir un niveau d’intensité très élevé sur le terrain, que ce soit les titulaires qui jouent ou bien les remplaçants. On a des joueurs comme Dion (Waiters), Enes (Kanter), D.J. (Augustin) qui font un travail formidable pour l’équipe et on a vu ce soir encore qu’ils ont dominé leurs homologues des Wizards. Ce sera l’une des clés de la saison.
L’équipe a fait preuve d’une adresse phénoménale à 3-points (15 sur 23).
(Il interrompt) Oui, merci beaucoup du compliment, je sais que je suis une vraie gâchette. Je croyais que c’était pour ça qu’ils m’avaient drafté au départ. Plus sérieusement, je pense que l’on a fait beaucoup circuler la balle et quand il y a du mouvement, c’est facile de trouver des joueurs libres et on a rentré nos tirs. Et nous avons la chance d’avoir un joueur comme Serge Ibaka qui peut faire mal aussi bien dans la raquette qu’en périphérie.
Nouveau coach cette année avec l’arrivée de Billy Donovan à la tête de l’équipe. Qu’est-ce qu’il attend de vous cette saison ?
De la défense avant tout. Mon rôle est d’éteindre les intérieurs adverses et de contrôler le rebond. Il souhaite aussi que je sois plus agressif en attaque.
Parlons de la Coupe du Monde de rugby remportée par la Nouvelle-Zélande. Pour une fois, les All-Blacks ont triomphé du « French Flair »…
Pour une fois, quelle blague (rires). Nous sommes doubles champions du monde en titre. Back to back ! La meilleure équipe l’a emporté, c’est aussi simple que ça.
Avez-vous pu suivre les principales affiches du tournoi ?
Nous avons l’un de nos assistants qui est australien et nous avons regardé beaucoup de matchs ensemble, dont la finale. Il se cache encore aujourd’hui après la défaite des Wallabies. Il y a eu des matchs sympas comme la boucherie face à la France…
Dans votre jeunesse, avez-vous joué au rugby ?
Oui bien sûr ! J’ai joué 2e ligne pendant quelques années et j’ai aussi été ailier… J’étais très mauvais à ce poste.
Pour finir, un mot que le tournoi de qualification aux Jeux Olympiques. Que pensez-vous des chances des Tall Blacks ?
Attendons déjà le tirage au sort mais je pense que ce tournoi est une très bonne chose. En tout cas, pour nous, ce sera vraiment très positif même en cas d’échec. Nous jouons tout le temps contre l’Australie… Ce sera super de pouvoir se mesurer à d’autres pays, d’autres styles de jeu, et des joueurs provenant du monde entier. Ce sera bien de voir un peu autre chose.
Propos recueillis à Washington.