À San Antonio, Jonathon Simmons se met trop la pression

« Elle n’en revient toujours pas. Elle en est encore toute retournée. »

LaTonya, la maman de Jonathon Simmons, n’est pas redescendue de son petit nuage. Son athlète de fiston a décroché un contrat garanti en NBA. Le genre d’événement qui change la vie. 

Gregg Popovich : « Il essaie de trop bien faire »

Grosse révélation de la dernière ligue d’été avec les Spurs, l’arrière évoluait il y a trois ans à peine chez les Sugar Land Legends, dans l’éphémère American Basketball League (il y a tourné à 36 points de moyenne !). Signé pour 525 093 dollars la saison (avec 874 636 dollars à aller chercher en deuxième année), la bondissante recrue des Spurs veut se faire une place dans la rotation des Spurs.

Après le départ de Marco Belinelli et la gestion du temps de jeu en saison régulière de Manu Ginobili, il y a a priori de la place sur les lignes extérieures. Mais l’intéressé a encore du mal à trouver sa place à San Antonio.

« J’ai une petite marge d’erreur, » concède-t-il dans l’Express News. « Je sais que je devrai me concentrer sur l’action suivante, me rattraper en défense mais j’ai de grandes attentes envers moi-même. Je veux tellement réussir. Mais je dois me relâcher et passer à autre chose [quand je fais une erreur]. »

Après cinq apparitions en présaison, Jonathon Simmons pointe effectivement à 2.8 pts par match à 20% aux tirs, avec 11 balles perdues cumulées. Il y a une nouvelle marche à gravir.

« Je pense qu’il essaie de trop bien faire et quand il commet une erreur, ça le perturbe un peu trop probablement. Mais c’est un bon joueur, et on va voir comment il va rebondir, » préconise Gregg Popovich.

Des qualités idéales pour les Spurs

Suivi par les Spurs depuis sa sortie de la fac à Houston en 2012, Jonathon Simmons est un joueur instinctif et il n’a pour le moment tout simplement pas trouvé ses repères. Ses attaques agressives vers le cercle, qui nous avaient emballés à Vegas, sont pour l’instant en suspension. Mais l’arrière de 26 ans a le talent pour trouver la clé. Tout au moins, il est dans la bonne équipe pour trouver une solution.

« Il a un futur prometteur. Il est très athlétique. Il est bon en défense et il sait aussi faire des passes, et ça, je ne m’y attendais pas, » souligne Manu Ginobili.

Dans le système Spurs, il est toujours bénéfique de savoir trouver son coéquipier démarqué. Et à l’instar du commentaire avisé du vétéran argentin, Simmons est un joueur dont les qualités finiront bien par payer dans le collectif texan. Le nouveau est logiquement impressionné pour ses premiers pas dans la cour des grands, surtout après deux saisons dans l’antichambre de la ligue.

« Je savais que je pouvais jouer un peu. Même si je suis encore brut de décoffrage, je savais que j’avais la capacité athlétique. Je savais que j’étais suffisamment bon pour jouer à un certain niveau. Je pensais pouvoir utiliser la D-League comme tremplin vers l’Europe où j’aurais pu gagner de l’argent. »

Avec la NBA qui lui tend les bras, on doute effectivement que Jonathon Simmons saborde sa chance de faire carrière au plus haut niveau après avoir passé deux saisons en D-League.

Ses énormes dunks à Las Vegas