Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat… Le sport s’est découvert un nouveau terrain de jeu : les réseaux sociaux. La NBA, ses franchises et ses joueurs n’échappent pas à la règle et ces plate-formes 2.0 sont aujourd’hui des passages obligés pour communiquer et interagir avec le public. Vidéos, photos, scoops, previews, il y en a pour tous les goûts. Des fans les plus avides aux internautes venus par hasard, chacun y trouve son compte, et comme dans tous les autres secteurs de la société, les réseaux sociaux ont modifié en profondeur les rapports entre les sportifs et le public, mais aussi la presse.
À la pointe des nouvelles technologies depuis toujours, la NBA fait figure de modèle en la matière. 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, la ligue, ses franchises et ses joueurs communiquent sur les réseaux sociaux. Cette année, la ligue va même innover en publiant des liens directs vers les matches (League Pass obligatoire).
Mais quelles sont les franchises qui dominent la bataille des réseaux sociaux ? Y’a-t-il un lien entre le succès sur le terrain et la popularité de l’équipe sur Internet ? Les gros marchés sont-ils aussi numéros 1 sur les réseaux sociaux ?
CLASSEMENT GÉNÉRAL
Si les Lakers connaissent l’une des périodes les plus difficiles de leur histoire sur le plan sportif, la franchise pourpre et or reste très largement la plus populaire en NBA, se classant 1ère sur les trois principales plateformes : Facebook, Twitter, et Instagram. Avec plus de 21 millions de « fans » sur Facebook, les Lakers domine le reste de la meute. Même chose sur Twitter où l’avance des Lakers est encore plus forte. Les deux équipes qui parviennent à suivre le rythme sont le Heat et les Bulls. Enfin sur Instagram, le réseau le plus récent des trois puisque créé en 2010, les Lakers partagent la tête avec le champion en titre, les Warriors, et le Heat, qui a longtemps profité de son « Big Three » (LeBron James, Dwyane Wade, Chris Bosh) pour attirer sur lui l’attention des fans de basket et de ces trois joueurs à coups de photos.
Le podium global est donc composé des Lakers, du Heat et des Bulls. Les Warriors, franchise longtemps moridonde, surfe sur la vague des « Splash Brothers » et de sa fabuleuse saison 2014-2015 pour s’installer en 4e position. Les Celtics, franchise la plus titrée de tous les temps, gardent une aura importante en NBA et complète le Top 5. On retrouve trois petits marchés dans les dix premiers, tous portés par leurs joueurs vedettes : le Thunder, 6e avec Kevin Durant, les Cavaliers, 8e avec LeBron James, et les Spurs 9e avec Tim Duncan et sa bande. Bien que meilleurs sportivement depuis maintenant trois ans, les Clippers restent très éloignés des Lakers en terme de popularité même si leur 10e place aurait été un classement inespéré dans les années 1990 ou 2000.
En bas de tableau, pas de grande surprise puisque l’on retrouve essentiellement les petits marchés qui ne font pas vraiment parler d’eux. Le Jazz est dernier sur Facebook et Instagram et ne grimpe qu’au 26e rang sur Twitter. Les Kings sont 29e et malgré le sauvetage de l’équipe, l’absence de l’équipe des playoffs depuis 2006 n’aide pas franchement à relancer la machine. Il ne fait aucun doute que pendant l’ère Webber-Peja-Divac, qui a précédé d’un souffle l’explosion des réseaux sociaux, les Kings se seraient glissés dans la première moitié du classement. Malgré un bon classement sur Instagram, le hashtag #FeerTheDeer se classe dernier sur Twitter et avant-dernier sur Facebook. En revanche, malgré des résultats solides depuis maintenant plusieurs années, les Hawks (22e) et les Grizzlies (24e), respectivement en playoffs depuis 8 et 5 saisons, ont du mal à décoller. La taille du marché joue sans aucun doute, ainsi que leur incapacité à aller loin lors des phases finales (aucune finale, et seulement une finale de conférence de part et d’autre). Egalement en fond de classement, les Pistons (24e), Wizards (25e) ou Pelicans (26e).
On note une corrélation entre les résultats sportifs sur la durée et la taille du marché d’une franchise puisque les équipes les plus titrées et celles évoluant dans les plus grandes villes sont les mieux classées.
Accessible au grand public depuis 2006, Facebook est le premier réseau en terme de « fans » avec plus d’un milliard de membres. Chacune des trente franchises compte au moins un million de supporters et les chiffres combinés (131.4 millions, contre 28.6 sur Twitter et 20.0 sur Instagram) sont là pour montrer la domination et l’importance du site de Mark Zuckerberg. Les Lakers occupent le trône du réseau avec plus de 20 millions de fans, tandis que le plus gros de la meute possède entre 1 et 2 millions de membres.
Référence des réseaux sociaux pour l’information en temps réel, Twitter mise sur la réactivité de ses inscrits et les « followers » guettent chaque info sur leur équipe ou joueur préférés. Les Lakers sont largement en tête avec plus de 4 millions de suiveurs et là aussi, la meute est loin derrière les franchises de pointe. Seules neuf équipes sont au-dessus du million de followers et treize en ont moins de 500 000. Sans grande surprise, ce sont les mêmes que celles qui occupent déjà le bas de tableau sur Facebook. À noter la présence du Magic dans le Top 5 alors que la franchise n’est que 14e sur Facebook et surtout 28e sur Instagram. La qualité du Community Manager peut jouer un rôle. C’est notamment le cas aussi pour les Blazers et les Suns dont les CM sont souvent très actifs.
Consacrée à la publication de photos et de courtes vidéos, il s’agit de la plate-forme la plus récente et la plus équilibrée avec trois co-leaders, les Lakers, le Heat et les Warriors. Cela n’empêche pas d’avoir un groupe de dix-sept franchises dites mal-classées avec 200 000 à 400 000 followers. Mais l’écart entre le 1er et le dernier n’est que de 8:1 contre 12:1 sur Twitter et 20:1 sur Facebook.
La NBA, première ligue du monde sur les réseaux sociaux…
Si la NBA n’est pas le sport le plus suivi aux Etats-Unis, loin derrière le football américain par exemple, son impact à l’international est le plus important parmi le « Big Four » (NBA, NFL, MLB, NHL). La NBA est en tête sur les trois réseaux étudiés, et avec une avance considérable sur Facebook et Instagram.
Le plus gros concurrent de la NBA reste le football. La Champion’s League compte près de 50 millions de followers sur Facebook, soit 20 de plus que la NBA, mais elle reste en retrait sur Twitter et Instagram. La Premier League, ligue nationale de football la plus populaire à travers le globe, est aussi devant la NBA sur Facebook mais reste très loin sur les deux autres plateformes. La LigaBBVA est en retrait et on ne parle même pas de la Ligue 1 ou de l’Euroleague, placées dans le tableau à titre indicatif avec des chiffres qui font sourire comme les 5 500 abonnés sur Instagram pour le championnat français ou les 500 000 fans de l’Euroleague sur Facebook.
… mais pas au niveau des clubs
Au niveau des clubs, les Lakers font toujours bonne figure par rapport aux autres grandes franchises américaines comme les New York Yankees (MLB) ou les Dallas Cowboys (NFL). En revanche, les deux mastodontes espagnols du football, le FC Barcelone et le Real Madrid, sont loin devant et se livrent une guerre aussi féroce sur les réseaux sociaux qu’au Camp Nou ou à Santiago Bernabeu. Les deux clubs se marquent à la culotte avec un léger avantage pour les Catalans. Manchester United, premier club-marque du monde, reste solidement ancré sur Internet mais à une distance respectable de deux clubs espagnols. Enfin, le Bayern Munich et le PSG sont eux aussi devant les Lakers sur Facebook et Instagram.
Joueurs : LeBron James est aussi le King sur le Web…
LeBron James est le meilleur joueur de sa génération et c’est donc en toute logique qu’il domine également les débats sur le net. Avec plus de 24 millions de followers sur Twitter, 22 millions sur Facebook et 13.6 millions sur Instagram, il est en tête sur les trois plate-formes. Kobe Bryant le talonne sur Facebook et affiche plus de 7.5 millions de followers sur Twitter bien que n’ayant rejoint le réseaux qu’en janvier 2013. Le plus grand rival du « King » sur Twitter et Instagram se nomme Kevin Durant mais il affiche deux fois moins de suiveurs que LeBron. D’autres joueurs ont été listés à titre indicatif. Le MVP 2015, Stephen Curry, ne cesse de gagner en popularité mais reste loin de joueurs tels que Carmelo Anthony ou encore Chris Paul.
… mais reste loin derrière les stars du foot
Cristiano Ronaldo est le sportif le plus populaire sur le web avec 38 millions de followers sur Twitter, 106 millions (!!!) sur Facebook et 31 millions sur Instagram. Des chiffres dignes d’une pop star et le Portugais n’hésite pas à partager ses états d’âme avec ses fans. Son grand rival, Lionel Messi, n’est pas sur Twitter mais déchaine aussi les passions sur Facebook et Instagram avec des chiffres impressionnants, bien au-dessus de ceux de LeBron. Mais derrière les stars du Barça et du Real, le joueur des Cavs s’en sort plutôt bien, si on le compare à Roger Federer, Tiger Woods ou encore Floyd Mayweather.