S’il n’a pas été sacré MVP des finales malgré 26 points, 6 passes, 5 rebonds et 2 interceptions de moyenne, Stephen Curry est un homme comblé.
Le meneur des Warriors est champion NBA et qu’importe la manière, il fallait arracher ce trophée… Au passage, notez qu’il est le premier joueur de l’histoire à battre les quatre autres joueurs nommés dans la All NBA First Team durant son parcours féérique en playoffs. Un vrai MVP !
Durant votre saison rookie, vous expliquiez combien c’était difficile pour vous de perdre autant de matchs. Maintenant, vous êtes champion NBA.
« Ce titre est d’autant plus spécial que j’ai traversé des saisons difficiles avec des blessures, et puis il y a eu beaucoup de changements dans notre effectif. Pouvoir toucher ce trophée six ans après mon année rookie, c’est une expérience incroyable. J’aime chacun de mes coéquipiers qui a accepté de se sacrifier, de travailler et de rendre cette aventure possible. Le coaching staff aussi. C’est une progression constante qui rend ce titre si savoureux. »
Quel est l’enseignement principal que vous retiendrez de cette première expérience en Finals ?
« De s’isoler du bruit. C’est le plus important. Comme il ne reste plus que toi et une autre équipe, tous les regards sont braqués sur toi à chaque étape. Mais il faut avant tout penser à la gagne. Les stats n’importent plus dans le fond. Il y aura forcément des gars qui vont réaliser de belles séries et qui prendront leur place dans l’histoire. Mais en fin de compte, c’est la victoire qui importe. Et c’est ce que je pense du gars à mes côtés [Klay Thompson]. Il n’a pas réussi un grand match au niveau statistique à cause de fautes, mais il a été là, il a défendu. Il a joué physique et a aidé l’équipe à s’imposer. C’est ce genre de petites choses qui rendent la victoire possible. Et tout le monde doit participer. Les stats et les chiffres, c’est amusant et tout, mais il faut tout bloquer pour ne se soucier que de la victoire. »
Un mot sur le MVP des finales, Andre Iguodala.
« Oh, il mérite entièrement son titre de MVP car il a été important des deux côtés du terrain, et il était toujours prêt. Mais je savais déjà tout ça car on sait qui il est, et il l’avait montré tout au long de la saison et de sa carrière. Il avait simplement besoin d’une opportunité de le montrer au monde entier, en jouant les yeux dans les yeux contre un grand talent de l’autre côté. Andre a été à la hauteur du défi à chaque match et il est une des raisons principales de notre succès. »
Avec votre superbe parcours en saison régulière, et ce titre qui vient le couronner, vous allez certainement faire partie des meilleures équipes de l’histoire, vous vous en rendez compte maintenant ?
« On a trouvé une recette qui marche. Maintenant qu’on en a fini avec cette saison, on va pouvoir bien apprécier toutes les étapes. C’est difficile de vraiment mesurer ce que signifie une saison à 67 victoires dans le temps long de l’histoire. Avec le titre qui vient conclure tout ça, on va clairement pouvoir se pencher sur cette saison avec plaisir. Je pense qu’on est une grande équipe, probablement une des meilleures en termes de profondeur d’effectif. Je suis tellement heureux. »
On vous a vu vous jeter dans les bras de votre père…
« Oui, c’est un sentiment incroyable. J’ai suivi sa trace. J’ai parlé à de nombreuses reprises de son rôle primordial dans ma vie, en étant un exemple pour moi sur et en-dehors du terrain. Il a toujours été un vrai pro et nous a donné une bonne éducation à moi, mon frère et ma soeur. Ce moment avec lui était spécial. Lui, et toute ma famille, vivent de grands moments avec l’équipe. Je ne pourrai pas être plus fier de lui en tant que père et modèle. J’espère l’avoir rendu fier ce soir. »