C’est David Curry contre Goliath LeBron… C’est le meilleur joueur de la saison contre le meilleur joueur de la décennie… C’est la meilleure équipe de l’année contre la meilleure de la deuxième partie de saison… C’est le remake du lièvre et de la tortue dans leur progression… Cette finale 2015, qui se fait tant attendre, est une véritable opposition de style, et rarement une finale aura été aussi indécise. Une finale riche en talents, mais aussi en interrogations et en surprises. C’est parti pour la grande preview de Finals 2015 !
LE PITCH
Pour la première fois de leur histoire, Golden State et Cleveland se rencontrent en playoffs. Les Californiens n’avaient pas mis les pieds à ce stade de la post-saison depuis 40 ans, la plus longue période entre deux apparitions en finale de l’histoire, tandis que la franchise de l’Ohio retrouve ce niveau, huit ans après le coup de balai infligé par San Antonio. Les Cavs ne se présentent pas sans argument, notamment celui de l’expérience : LeBron James et James Jones apparaissent ainsi dans leur cinquième finale consécutive, une première depuis certains Celtics des années 60 (Bill Russell, Satch Sanders, K.C. Jones, Sam Jones…) ; Mike Miller jouera sa quatrième finale, Kendrick Perkins sa troisième, tandis que Shawn Marion revient à cette étape quatre ans après son titre avec Dallas.
Dénués de cette expérience, les Warriors opposeront d’autres qualités, en premier lieu la présence du MVP de la saison, Stephen Curry, premier Warrior à réaliser plusieurs matches à 40 points ou plus dans une même campagne de playoffs depuis Rick Barry et déjà détenteur du plus gros total de tirs primés dans une post-saison. A ses côtés, on retrouve l’une des meilleures paires intérieurs défensives de la saison avec Draymond Green et Andrew Bogut, respectivement deuxième et sixième pour le trophée de meilleur défenseur. Enfin, le cinq majeur des Warriors, constitué par le MVP en titre, Klay Thompson, Harrison Barnes, Draymond Green et Andrew Bogut présente le 2nd meilleur pourcentage de victoires sur une saison (87.7%), derrière celui des Bulls en 96 (92.5%).
À ce stade de la saison, les chiffres sont néanmoins anecdotiques, tant tout est remis en jeu. Une finale se gagne par la fraîcheur physique et la capacité d’adaptation, et dans ce dernier secteur, il n’est pour le moment pas possible de distinguer les deux équipes. Malgré un effectif affaibli par les blessures (Kevin Love, Kyrie Irving), Cleveland est là, et reste sur 7 victoires d’affilée. Quant à Golden State, il lui a fallu passer sur le corps de la 4e défense de la ligue (Memphis) et le deuxième bilan de la saison (Houston).
MENEURS DE JEU
Aussi attendu soit-il, le bon déroulement du duel entre Stephen Curry et Kyrie Irving dépend pour beaucoup de la condition physique de ce dernier. Selon son coach, le Cavalier serait toujours en délicatesse avec son genou à l’entraînement. Cependant, les communications des équipes sont à prendre avec beaucoup de pincettes à ce niveau et même diminué, l’international constitue une menace, comme l’atteste son Game 4 face aux Hawks (16 pts à 6/11, 4 rbds, 5 pds, 1 ct, 1 int en 22 min). Avec 48.1% de réussite derrière l’arc en playoffs (25/52), Kyrie Irving est le shooteur le plus dangereux de son équipe. Il sera d’ailleurs intéressant de voir comme les Warriors le contiennent dans ce secteur. Les Californiens sont en effet l’équipe qui concèdent le moins de tentatives à trois-points des playoffs derrière Portland (20.2/m). Or, en pénétration, le meneur des Cavs peine avec 43.2% de réussite (19e de la ligue). S’ils parviennent à limiter ses tentatives extérieures, Cleveland va souffrir.
En face, Stephen Curry se présente avec la pression d’une première participation en finale auréolée du titre de MVP. Tous les yeux seront rivés sur lui. Jusqu’ici, il est toujours parvenu à répondre positivement. Il sort d’une finale de conférence presque parfaite (31.2 pts à 51.5%, 49.1 à 3-pts, 4.6 rbds, 5.6 pds, 2 ints en 36.8 min), néanmoins ternies par deux dernières rencontres en-deça. Pour l’arrêter, comme Golden State avec Irving, Cleveland devra limiter ses prises de tir extérieur. En effet, en percussion, le MVP ne génère que 6.2 points sur 48 min par match en playoffs, soit la 21e moyenne de la ligue, derrière Chris Paul, Kyrie Irving, James Harden ou LeBron James (3e avec 13.4 pts). De plus, il ne tire que 5.9 lancers par match en playoffs (13e) pour un pourcentage bien moindre qu’en saison (82% contre 91.4). Si David Blatt l’oriente dans ce sens, l’influence du meilleur joueur de cette saison sera grandement limitée. Cependant, jusqu’ici, aucun coach n’a su durablement trouver la parade, si ce n’est Dave Joerger avant la blessure de Tony Allen (21.3 pts à 39.6% sur les trois premiers matchs de la demi-finale de conférence Ouest).
Avantage Golden State
EXTÉRIEURS
Avant la finale de conférence Est, aucun joueur de l’histoire n’avait compilé au moins 30 points, 10 rebonds et 9 passes par match dans une série de playoffs. LeBron James l’a fait (30.3 pts, 11 rbds, 9.3 pds et 2 ints en 38.3 min) face à la meilleure équipe de l’Est en saison, certes décimée. 3e meilleur scoreur des playoffs (27.6 pts), 10e aux rebonds (10.4 prises), 3e passeur (8.3 pds), 9e aux interceptions (1.8 ints) et même 4e aux double-doubles (9), le quadruple MVP de la ligue est partout. Il est parvenu à se défaire de toutes les difficultés, et même dos au mur face aux Bulls, il s’est fendu d’un buzzer-beater pour renverser la série, avant de l’achever. Pour Golden State, c’est ce surplus d’activité qui doit constituer la faille. L’omniprésence du joueur n’est ainsi pas sans générer quelques scories. Avec 36.4% des possessions transitant par ses mains lorsqu’il est sur le terrain, LeBron James est ainsi le joueur le plus utilisé de la ligue en playoffs, devant Stephen Curry (31.1%), et celui qui tente le plus de tirs (36.1%). Par conséquent, l’ailier perd aussi de sa lucidité avec 4.4 balles perdues par match, soit 41.8% des pertes de balle de son équipe en sa présence. C’est aussi le joueur qui shoote le plus en fin de possession (3.7/m), donc souvent dans des situations difficiles (34.6% au tir dans ces conditions). C’est ainsi que pour limiter l’influence de LeBron, Golden State doit avant tout limiter celle de ses coéquipiers. En bloquant au maximum ses ouvertures, en le contraignant à shooter, et si possible de loin (17.6% à trois-points, 33.3% à mi-distance), les Warriors le feront souffrir. Repositionné dans le cinq majeur, son coéquipier Iman Shumpert n’apportera guère plus de réponse dans ce secteur : capable de gros coups, il reste inconstant au moment de dégainer. Néanmoins, l’arrière est un gros défenseur (40.9% de réussite allouée à ses opposants directs) avec des qualités athlétiques à même de gêner Stephen Curry, lequel n’a pas connu d’adversaire défensif à son niveau depuis Tony Allen face à Memphis. La contribution du Cavalier sera très intéressante à observer.
En face, Klay Thompson répondra bien présent. Toujours entreprenant (16.4 tirs/m en playoffs), son tir à trois-points est parfois déréglé (34.1% en finale de conférence), ce qui s’explique en partie par son investissement défensif (notamment James Harden face aux Rockets). Une fois de plus, il sera mis à rude épreuve dans ce secteur face aux Cavaliers, en alternance sur Kyrie Irving et son homologue des Cavs. Très efficace dans ce secteur (il limite ses adversaires directs à 40.6% au tir), il devra être aidé en attaque afin de pouvoir souffler. Ainsi, l’arrière des Warriors n’est jamais aussi bon que lorsqu’il est servi dans de bonnes conditions (48.1% en catch-and-shoot, contre 38% en création de tir). À ses côtés, la contribution de Harrison Barnes sera elle-aussi très observée. Héros du Game 5, l’ailier est la force tranquille de son équipe. Gros défenseur (39% de réussite accordée à ses adversaires directs ; 2nde meilleure notation défensive de son équipe derrière Draymond Green avec 96.4 pts/100 poss), Harrison Barnes incarne avec constance le soldat désintéressé. Cependant, l’ailier a perdu de sa régularité au tir depuis l’entrée en playoffs, notamment à trois-points (32.6% contre 40.5% en saison) et il sera intéressant de voir s’il peut élever son niveau de jeu comme dans le dernier match de la finale de conférence avec régularité lorsque son équipe est en manque de solutions. À ce titre, l’ex-Tar Heel constitue un vrai facteur X offensif, et pour sa première finale, la responsabilité est de taille.
Avantage Cleveland
INTÉRIEURS
Sous le cercle, la paire des Warriors est celle qui alloue le second plus mauvais pourcentage de réussite à ses adversaires (55.2%) et la seconde pire moyenne de points sur les secondes chances (10.7 pts), preuve que Draymond Green et Andrew Bogut méritent leur réputation de défenseurs féroces. Offensivement, l’ailier-fort confirme également sa position de troisième homme de l’attaque (14 pts de moyenne), même si son shoot extérieur est en berne. Ceci dit, son influence sur le terrain reste énorme, comme l’atteste son différentiel positif de 13 pts / 100 poss en sa présence, le 2e de l’équipe. Il devrait être en bonne partie délégué à la défense sur LeBron James afin de répondre au défi physique de ce dernier. Pour Andrew Bogut, ces playoffs consistent avant tout à défendre, comme l’atteste sa production offensive très modique (5.3 pts en 24 min). Toujours partant pour le sacrifice humain, le pivot australien se donne entièrement avec près de 4 fautes par match.
Dans les faits, il y a néanmoins match avec leurs adversaires de Cleveland. Notamment, car Tristan Thompson pourrait être, en termes de match-up, beaucoup moins avantageux pour Draymond Green que Kevin Love. D’ailleurs, Steve Kerr pourrait switcher avec Harrison Barnes, plus grand et aussi long, sur l’intérieur canadien. Beaucoup plus proche du cercle que son coéquipier blessé, Tristan Thompson a montré de belles choses en playoffs en montant progressivement en régime (7.3 pts à 64.3%, 6.8 rbds au premier tour, 9.3 pts à 53.8%, 11.2 rbds en demi, 11.8 pts à 64.3%, 11 rbds et 1.8 ct en finale de conférence). Auteur de cinq double double sur les neuf derniers matchs, il fait oublier Kevin Love dans un autre registre, plus physique et opportuniste. Quant à Timofey Mozgov, il se montre particulièrement dissuasif dans la peinture (92.9 pts concédés sur 100 possessions avec lui contre 104.7 sans lui). Avec 9.7 pts à 55.5% en 25 min, il représente un point d’ancrage offensif plus conséquent que son homologue des Warriors. Autre point de satisfaction, les Cavs concèdent la plus faible moyenne aux rebonds à leurs adversaires en ces playoffs (40.4), ce qui ne sera pas de trop face aux Warriors (4e aux rebonds offensifs en playoffs). Aussi, Cleveland ne concède que 40.9 points par match dans la raquette (6e), un point problématique pour Golden State en cas de perte d’adresse extérieure. Dans cette situation, le duel sera physique et Cleveland dispose des armes pour répondre.
Égalité
LES BANCS
L’opposition entre les deux bancs sera plaisante à observer. Celui de Golden State présente ainsi le 6e différentiel d’efficacité globale des playoffs (+2.2) et le meilleur parmi les équipes ayant dépassé le premier tour. Les deux scorent autant (16.1 pts sur 48 min) mais le banc californien prend plus de rebonds, anime mieux le jeu et défend mieux. Cependant, celui de Cleveland tire mieux à trois-points (39.2% contre 33.3%) et aux lancers-francs (78.7% contre 59.8%), ce qui n’est pas anodin à ce stade de la saison. Dans le détail, les Warriors possèdent indéniablement de gros talents, tels que Shaun Livingston, discret mais efficace (7.2 pts à 53.8% en 19 min), Andre Iguodala, inconstant offensivement mais précieux en défense et dans l’animation du jeu, Leandro Barbosa volontaire et capable de belles sorties (3 matches à plus de 10 points en playoffs), Festus Ezeli, défenseur important et opportuniste ou encore David Lee, sorti du placard avec parcimonie mais éventuellement utile sur de courtes séquences.
Cependant, celui des Cavs n’est pas sans répondant : Matthew Dellavedova a pris confiance en assurant le remplacement de Kyrie Irving ; J.R. Smith sera aussi à surveiller de près. De nouveau sixième homme depuis sa suspension, il fut très bon en finale de conférence (18 pts, 7.5 rbds). Plus dangereux derrière l’arc qu’à deux points, l’arrière doit être privé de rythme. Il est en effet plus efficace lorsqu’il se crée son tir (58.1%) qu’en catch-and-shoot (34.3%). Les Warriors n’ont pas de tel scoreur en sortie de banc. À l’aile, James Jones est toujours capable de produire (17 pts au Game 2 face aux Bulls, deux matches à 9 points à plus de 50% à 3-pts en finale de conférence). Enfin, qui sait ce que David Blatt compte faire avec ses intérieurs déjà titrés que sont Shawn Marion et Kendrick Perkins, potentielles menaces physiques dans la raquette ? Pour Golden State, une bonne nouvelle est à prendre en compte : le retour attendu de Mareese Speights, dont l’absence s’est parfois faite sentir en attaque.
Égalité
LES COACHES
Pour la première fois depuis 1947, deux coaches rookie vont s’affronter en finale NBA. Dans les faits, les deux tacticiens ne sont pas si débutants. Celui de Golden State a prouvé sa valeur de joueur entre 1988 et 2003, avec un passage… à Cleveland (il est toujours le meilleur shooteur à trois-points de la franchise au pourcentage) et cinq titres glanés au cours de sa carrière. Dirigeant des Suns durant trois ans avec un succès relatif, Steve Kerr s’est reconverti avec succès dans le coaching, devenant le meilleur entraîneur débutant de l’histoire. Aidé par son collège d’assistants d’élite (Alvin Gentry, Ron Adams, Luke Walton), dont David Blatt a d’ailleurs failli faire partie, l’entraîneur des Warriors a montré tout au long de ses playoffs sa faculté d’écoute et sa capacité d’ajustement. Son goût pour les match-up audacieux fut l’une des clés du parcours de son équipe.
Quant à son adversaire, ancien joueur NCAA et européen, éminent coach sur le Vieux Continent, aussi bien en club qu’à la tête de la sélection russe, il a aussi prouvé sa valeur outre-Atlantique. Lui aussi aidé par de nombreux assistants de pointe (Tyronn Lue, Jim Boylan, James Posey, Larry Drew), il a fait de Cleveland l’une des meilleures défenses de la ligue, et la 3e des playoffs. Victime médiatique de la position de LeBron James, David Blatt reçoit rarement tous les éloges qu’il mérite, alors même qu’il donna la leçon au coach de l’année en finale de conférence Est. Chaque entraîneur aura fort à faire : Steve Kerr devra insister sur l’alternance dans le scoring extérieur et intérieur, afin d’anticiper toute défaillance de loin ; il lui faudra aussi limiter au maximum le supporting-cast adverse, quitte à faire abstraction de LeBron James et enfin, il devra offrir les clés à son équipe pour gérer émotionnellement une finale NBA alors que celle-ci est totalement dénuée d’expérience à ce niveau. De son côté, David Blatt doit couper la tête de l’équipe adverse, soit Stephen Curry. Contrairement à LeBron James, il est en effet plus judicieux de limiter directement le scoring du MVP en titre. S’il y parvient, le rythme des Warriors en pâtira probablement de manière fatale. Les Cavs devront au maximum couvrir la ligne à trois-points, afin d’empêcher leurs adversaires de prendre feu.
Égalité
LA CLÉ DE LA SERIE
L’état de forme de Kyrie Irving. Dixit LeBron James, la présence du meneur, même énormément diminué, est préférable à son absence. Pour ses premiers playoffs, Kyrie Irving a montré qu’il était un grand. Les prémices du leader aperçu l’été dernier à la Coupe du Monde se sont confirmés, et malgré une tendinite au genou droit et une blessure au pied gauche, le double All-Star a constamment tenu son rang. Son adresse à trois-points est un plus indéniable pour les Cavaliers, lesquels ne comptent que J.R. Smith et James Jones comme réelles menaces dans ce secteur. Son enthousiasme soulage aussi LeBron James, très confiant sur les capacités de son coéquipier. Avec lui diminué, Cleveland est déjà redoutable, comme l’atteste le parcours de l’équipe. Avec son éventuel retour en forme, Golden State éprouvera sans nul doute de nombreuses difficultés.
Saison régulière
Égalité 1-1
09 janvier : Golden State – Cleveland 112-94
26 février : Cleveland – Golden State 110-99
VERDICT
Palpitant. Même si les deux équipes présentent des points communs, ce duel est une véritable opposition de style. Le basket champagne des Warriors a toujours cours en playoffs : 96.63 possessions par match (6e), 21.6 inscrits en contre-attaque (1er), 64.4% des paniers inscrits sur passe décisive (2nd), meilleure moyenne de passes sur 100 possessions (18.7). Dans l’Ohio, l’intention est plus rugueuse (15.8 pts/m sur seconde chance, 2nd), avec la volonté de chercher le contact (19.5% des points inscrits aux lancers-francs, 4e). Les apparences sont cependant trompeuses, Cleveland est ainsi la meilleure attaque de la post-saison (108.6 pts / 100 poss contre 107.3) et offre une meilleure défense. La différence se trouve dans le rythme, les Cavaliers évoluant à un tempo beaucoup plus lent, sans oublier qu’ils jouent à l’Est où le niveau est sensiblement moins élevé, mais les combats plus physiques. Étrangement, cette opposition n’est pas sans rappeler celle… de l’an passé, où l’on retrouvait déjà LeBron James et son équipe typique de l’Est face à une équipe de l’Ouest flamboyante. Le dénouement sera t-il similaire ?
Golden State a l’avantage du terrain, comme les Spurs l’an passé. Cependant, San Antonio présentait aussi des joueurs aguerris à ce niveau. Outre l’expérience de ses joueurs, Cleveland présente le meilleur bilan des playoffs sur la route (6-1). Mais même menés, les Warriors ont démontré des qualités de compétiteur, avec quatre come-back après un désavantage de 13 points ou plus lors de ces playoffs. Au final, la récompense viendra sans doute de là : la capacité mentale et physique à encaisser les coups et à rebondir. LeBron James ne voudra pas perdre une 4e fois en 6 finales, Stephen Curry et ses coéquipiers ont faim de leur première bague. Gagner un titre sans champion NBA dans son effectif, la dernière équipe à l’avoir fait, Shawn Marion et LeBron James la connaissent bien, il s’agissait de Dallas en 2011. La régularité de leur saison plaide en faveur des Warriors, mais l’issue pourrait bien être incertaine jusqu’au bout.
Golden State 4-3
LES PRONOSTICS DES RÉDACTIONS DE BASKET USA ET MONDIAL BASKET
– Romain Davesne : Warriors 4-2
– Armel Le Bescont : Warriors 4-3
– Syra Sylla : Warriors 4-3
– Dimitri Kucharczyk : Warriors 4-3
– Emmanuel Laurin : Warriors 4-2
« Les Cavs me semblent assez courts, surtout si Kyrie Irving n’est pas à 100% de ses moyens. »
– Arnaud Gelb : Cavaliers 4-2
– Elliot Bojman : Warriors 4-2
« Golden State a pour moi les armes pour contrer Cleveland sur pas mal de leurs points forts alors que l’inverse me semble moins évident. Statistiquement, les deux sont vraiment proches, mais GS a plus d’armes défensives individuelles que Chicago et Atlanta pour se relayer en défense sur LeBron sans s’épuiser et ça pourrait être l’une des clefs. Ils ont aussi plus de profondeur sur le banc et la chance d’arriver en très bonne santé. »
– Jonathan Demay : Warriors 4-2
– Fabrice Auclert : Warriors 4-1
« Avec un Kyrie Irving totalement rétabli et même sans Kevin Love, j’imaginais une finale en 7 matches comme celle de 2013 avec deux équipes qui se rendent coup pour coup, dans une série débridée, pour une victoire finale des Cavs, à Golden State. Mais il y a trop d’inconnues aux Cavs, et je pense que la fatigue jouera un grand rôle. Même si je crois les Cavs capables, comme les Grizzlies au complet, de gêner le jeu rapide des Warriors et de les agresser physiquement, l’équipe dépend trop des exploits de ses individualités (LeBron, JR Smith) pour faire la différence en attaque. Sur la longueur d’une série, avantage donc à la variété en attaque, à la richesse du banc et à la régularité. Quant à l’argument du manque d’expérience des Warriors, c’est un faux problème puisque Miller, Perkins ou encore Marion joue peu ou pas. Pour preuve, dans le cinq des Cavs, quatre joueurs n’ont jamais joué une finale. »
– Chris Elise : Warriors 4-3
« Je crains que le manque d’experience des Warriors en finale soit un frein, comme ce le fut pour le Thunder face au Heat il y a quelques années. Cependant, les Warriors me semblent plus forts collectivement, les Cavs pouvant prendre l’eau si LeBron passe légèrement à côté d’un match. »
– Alain Mattei : Warriors 4-2
« Ce serait beau de voir LeBron James porter Cleveland jusqu’au titre et faire taire ses derniers détracteurs une bonne fois pour toutes. Malheureusement pour lui, les Warriors sont plus complets, en meilleure santé, et Stephen Curry marche aussi sur l’eau cette saison. »
– Benjamin Adler : Warriors 4-2
– Paul Harrer : Cavaliers 4-2
– Jeremy Le Bescont : Warriors 4-3
« J’imagine une grosse série de Kyrie Irving, de bons ajustements défensifs de David Blatt sur Stephen Curry mais le supporting-cast des Warriors qui élève son niveau, à commencer par Klay Thompson et Harrison Barnes. »
– Fred Lesmayoux : Warriors 4-3
« OK, l’expérience plaide en faveur des Cavaliers avec la cinquième Finale consécutive de LeBron mais Golden State a l’avantage du terrain et le meilleur record de la saison alors que Cleveland n’aurait été que 4e à l’Ouest. Les Warriors, c’est surtout la meilleure attaque de la NBA, la sixième équipe aux rebonds et la première aux passes. Dans les mêmes catégories, Cleveland se classait 8e,18e et 10e. LeBron est hors normes et donne de l’énergie à ses partenaires mais ses crampes en finale de Conférence Est prouvent qu’il ne pourra pas tout faire tout seul, on l’a vu l’an passé face au collectif des Spurs. Golden devra se méfier de ses trous d’air quand les « Splash Brothers » s’épuisent à défendre (surtout Klay Thompson) et laissent du jus en attaque. Peu importe le vainqueur au final pourvu qu’on voie un superbe duel (qui effacera au plus vite des finales de Conf’ bien trop expéditives). »
– Le Hoopcast
Analyse de l’attaque des Warriors et des Cavs
CALENDRIER
(Précision : jeudi à 3h00, signifie à 3h00 dans la nuit de jeudi à vendredi)
Jeudi 4 juin – Game 1 : Golden State – Cleveland (3h00)
Dimanche 7 juin – Game 2 : Golden State – Cleveland (2h00)
Mardi 9 juin – Game 3 : Cleveland – Golden State (3h00)
Jeudi 11 juin – Game 4 : Cleveland – Golden State (3h00)
Dimanche 14 juin – Game 5* : Golden State – Cleveland (2h00)
Mardi 16 juin – Game 6* : Cleveland – Golden State (3h00)
Vendredi 19 juin – Game 7* : Golden State – Cleveland (3h00)
*si nécessaire
VOTRE PRONOSTIC
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