Si les finales de conférence opposent les deux meilleures équipes de l’Ouest et de l’Est en saison régulière, elles sont aussi le triomphe du shoot à 3-pts puisque les quatre formations restantes font partie des cinq à marquer plus de 10 shoots primés par match en saison.
Le cinquième équipe ? Les Clippers, éliminés dans le Game 7 du deuxième tour contre les Rockets. Plus que jamais donc, le shoot à 3-pts est l’arme absolue pour aller chercher la bague de champion.
« C’est marrant qu’on affronte les Rockets car durant la saison, beaucoup de soi-disants experts et observateurs se moquaient de notre style de jeu. On n’était pas assez costauds, trop shooteurs et cela ne permet pas d’aller loin en playoffs… », rappelle Klay Thompson à l’Associated Press. « Regardez maintenant, on est en finale de conférence. C’est sympa de voir comment le jeu a évolué. »
La tendance se confirme car la saison passée, les Spurs étaient l’équipe la plus adroite de la ligue à 3-pts en saison regulière (39.7 %) et en Finals, ils avaient explosé le Heat avec 47 % de réussite dans l’exercice.
« Il faut savoir combiner le 3-pts et la défense », estime Steve Kerr. « C’est la bonne formule sur les dernières années. Les champions défendent très bien et mettent dedans de loin. Bien évidemment, il faut rester en bonne santé physique et bien jouer pour gagner, mais le 3-pts est une grande partie de ce jeu. »
Comment devenir champion sans 3-pts ?
Pourtant les anciens comme Charles Barkley et surtout Phil Jackson ne sont toujours pas convaincus qu’une équipe puisse soulever le trophée en empilant les shoots extérieurs. Mike Budenholzer, lui, voit un nouvel équilibre et pas seulement une volonté d’allumer derrière la ligne.
« Le crédit de ces quatre équipes c’est d’avoir la capacité à mettre des shoots avec tous les joueurs. Dans le cas présent, c’est le 3-pts. Peu importe la façon dont votre équipe est construite, il faut le faire, et bien, en playoffs. C’est un challenge pour la ligue. »
Le coach des Hawks pose la bonne question. On peut critiquer la fiabilité du shoot à 3-pts, mais cette tactique fait de plus en plus ses preuves et cette saison le prouve : les esthètes du shoot dominent. Les autres méthodes, portées sur le jeu intérieur et prônées par Jackson notamment, doivent donc démontrer (de nouveau) qu’elles peuvent reprendre le contrôle de la NBA.
À Houston, Kevin McHale est dans le compromis. Le coach des Rockets apprécie la longue distance mais n’oublie pas que l’efficacité prime avant tout en playoffs.
« Les deux shoots qui restent meilleurs que le 3-pts, c’est le dunk et le lancer-franc. »