Des points, un duel au sommet entre les deux meilleurs joueurs de la saison et une victoire des Warriors (110-106). Le Game 1 des finales de conférence Ouest a tenu toutes ses promesses et accouché du résultat attendu. Avec, pour ne rien gâcher, une pointe de suspense.
Stephen Curry n’est pas le MVP de la ligue pour rien puisqu’il a livré une immense prestation avec 34 points, 6 rebonds, 5 passes à 6/11 à 3-pts face à un James Harden, en mode diesel et proche du triple double. Les Rockets n’étaient pas loin du hold-up, mais ils n’ont pas résisté aux multiples coups de chaud des Warriors. Saison régulière et playoffs combinés, cela fait 5-0 pour Golden State cette saison face à Houston.
Green éteint un Howard diminué
Comme face aux Clippers, Kevin McHale avait décidé de mettre Josh Smith dans son cinq majeur, laissant ainsi Terrence Jones sortir du banc. Le début de rencontre des Rockets est appliqué et ils prennent rapidement les commandes de la partie. Seulement, Stephen Curry et Klay Thompson ne peuvent pas rester silencieux trop longtemps. Le meneur est bien isolé du jeu par Jason Terry, mais patient et lucide, il profite du moindre espace de liberté pour sanctionner les Rockets. Thompson, lui, est plus instinctif dans ses choix. Le premier tournant du match intervient quand Smith retombe sur la jambe de Dwight Howard. Le pivot All-Star rejoint le banc, il est blessé et cela va le gêner durant toute la partie. Pour maintenir le rythme offensif, James Harden joue les passeurs et l’entrée de Clint Capela est excellente (24-31).
Houston défend très bien, attaque avec une vraie patience et une volonté de vouloir trouver la bonne passe, pour le joueur démarqué. La formation texane prend 16 points d’avance, dans une salle devenue muette, alors qu’habituellement c’est l’une des plus bruyantes de la ligue. Steve Kerr va trouver une parade pour freiner l’attaque des Rockets. Il lance Draymond Green sur Howard. L’ailier à tout faire des Warriors passe devant poste-bas et, par ses mouvements, empêche le pivot de trouver une zone de confort pour le jouer avec son corps. Les Rockets perdent des ballons, exploités par la vitesse de Shaun Livingston. Le meneur remplaçant des Warriors inscrit 16 points en première mi-temps. Au meilleur moment, il réalise la mi-temps de sa carrière. Une première période conclue sur un shoot au buzzer de Curry (58-55).
Harden en démonstration d’isolation
Après la pause, Harden se montre enfin et démontre pourquoi il a terminé second du vote pour le MVP. L’arrière All-Star multiplie les situations de un-contre-un et marque 11 points en troisième quart-temps. Il faut bien cela pour répondre à Curry, qui continue de dévorer les espaces laissés par la défense (84-79). Le meneur n’est pas dominant au sens propre du terme, mais sa justesse et son adresse sont impressionnantes dans un tel contexte.
En revanche, Thompson n’existe plus offensivement. Ni défensivement puisqu’il subit une véritable démonstration de jeu en isolation de la part du barbu le plus célèbre de la ligue. Harden (28 pts, 11 rebonds, 9 passes et 4 interceptions) monte en pression, mais les Warriors vont, encore une fois, accélérer avec une claquette d’Harrison Barnes et un énorme shoot primé de Curry. En quelques secondes, les efforts de plus de 40 minutes ont été réduits à néant. On se dirige tranquillement vers une victoire des joueurs de la Baie d’Oakland quand les Rockets passent un 9-0 en 100 secondes. A la manoeuvre, le très bon Trevor Ariza, intercepteur et adroit à 3-points. Ce sursaut d’orgueil arrive malheureusement trop tard et les Warriors s’imposent 110-106 dans cette première manche.
Une question de dosage
Les Rockets ont fait sans Howard durant quasiment la totalité du 4e quart-temps, mais la différence ne s’est pas faite sur l’absence du pivot. Quand les Warriors ont réussi à imposer leur rythme, ils ont pris de vitesse Houston. Harden a fait baisser la tension avec son un-contre-un permanent, mais parfois, il a également cassé la fluidité offensive de son équipe. Tout est question d’équilibre face aux Warriors. Pour les dominer, il faut ce savant mélange entre vitesse, jeu posé et puissance physique. Durant quelques minutes, les champions 1994 et 1995 ont parfaitement combiné ces éléments. Le reste du temps, ils ont subi la foudre de Curry.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.