Brooklyn : que faire de Deron Williams ?

Malgré son coup d’éclat du Game 4 du premier tour des playoffs face à Atlanta (35 points), Deron Williams vient de terminer la saison la plus décevante de toute sa carrière NBA. Avec seulement 13,8 points et 6,6 passes décisives et une adresse catastrophique de 38,7% aux tirs, le meneur des Nets n’est plus que l’ombre du joueur qu’il a pu être par le passé.

En 2010, les GMs de la NBA l’élisaient meilleur meneur du championnat, devant Chris Paul et Steve Nash. Aujourd’hui, après plusieurs années de galère marquées par des blessures et des performances très irrégulières, il n’est même pas dans le Top 15 des meilleurs meneurs de ligue. Et ce alors qu’il est dans le Top 5 des plus gros salaires de la ligue !

Pour beaucoup d’analystes, une séparation est inéluctable mais encore faut-il pour les Nets trouver la solution adéquate sur le plan financier. Trois solutions s’offrent à Billy King et à son staff : un échange, un buyout ou la « stretch provision. »

1. L’échange

Cette saison, les Nets ont désespérément cherché à transférer leur meneur de jeu, comme le rappelle ESPNNewYork.com. Entre le mois de décembre et la date limite de février, les dirigeants de Brooklyn ont eu plusieurs contacts avec leurs homologues des Sacramento Kings. Les négociations portaient sur un échange entre Williams et Darren Collison plus quelques autres joueurs mais elles n’ont jamais pu aboutir car les Nets refusaient d’y inclure leur jeune intérieur Mason Plumlee. Et l’arrivée de George Karl, pas vraiment fan du joueur, à la tête des Kings a mis un point final aux discussions.

Trouver un autre partenaire pour un échange semble être mission impossible pour au moins une saison supplémentaire. La valeur marchande de Williams est en effet quasi nulle en raison des 43,4 millions (!) de dollars restants sur son contrat jusqu’en 2017. Certes, l’ancien joueur du Jazz possède une option pour sortir de son contrat après la saison 2015-2016, mais il serait fou de renoncer à un pactole de 22,3 millions pour toucher à la place le minimum vétéran ou guère plus.

Dans un an, le contrat de Williams pourrait être utiliser pour monter un échange avec une équipe souhaitant dégager de la place sur son salary cap (22,3 millions d’un coup, donc) mais là encore, il ne sera pas facile de trouver une équipe partenaire.

2. Le buyout

Un rachat du contrat par les Nets permettrait aux deux parties concernées de repartir de zéro. Williams pourrait s’engager où bon lui semble et pourrait se reconstruire sur des bases saines. C’est ce qu’a préféré faire Detroit avec Josh Smith cette saison, ou Chicago avec Carlos Boozer. Évidemment, la franchise aura toujours à payer son ex-joueur mais dans un tel scénario, Williams, s’il accepte cette solution, devra sans doute laisser plusieurs millions de dollars sur la table. Toujours selon ESPN, ce scénario est le plus possible pour les GMs interrogés sur la question.

3. La « stretch provision »

La « stretch provision » est la dernière possibilité pour les Nets afin de se débarrasser de Williams. Cette hypothèse, émise par Grantland, permettrait à la franchise d’étaler sa dette envers son ex All-Star et lui donnerait une bien plus grande souplesse sur le marché.

S’ils coupent Williams de cette façon, cela laissera une trace de 9 millions de dollars par an sur le salary cap jusqu’en 2020 mais cela aura également bien des aspects positifs : 13 millions de dollars supplémentaires sur le marché à l’intersaison 2016 et surtout le fait de passer sous la limite de la « luxury tax ». Après trois années au dessus de la limite salariale, les Nets sont en passe cette année d’être mis à l’amende comme « récidivistes » et pourraient avoir à payer une taxe supérieure de 40% à celle payée cette saison. Une possibilité à ne pas exclure, surtout si de possibles négociations pour un buyout tombent à l’eau.

Pour l’heure, Deron Williams est toujours membre des Brooklyn Nets mais un départ serait probablement la meilleure solution pour tout le monde.