« Je ne savais pas quoi m’attendre, je ne l’avais pas vu aux entraînements. Pour revenir après une telle blessure, avec un masque et après une semaine sans jouer, c’est très fort. »
Steve Kerr a trouvé la bonne épithète pour décrire Mike Conley : fort. Nous ajouterons un « très » devant, si vous nous le permettez. « Il nous donne de la maîtrise et de la dureté comme aucun autre joueur », constate Marc Gasol après coup. Mike Conley de retour, c’est toute la défense des Grizzlies qui redevient ce verrou anxiogène pour l’adversaire.
« Mes parents ne voulaient pas que je joue ce match »
Même pour les Warriors. « Nos arrières ont fait un super boulot pour rendre mon job plus facile. Notre défense commence avec nos arrières, après c’est de la confiance et de l’effort collectif », reconnait le pivot espagnol.
La performance de Mike Conley est d’autant plus mémorable que le meneur a dû passer outre l’avis de ses parents. « Lundi ils ne voulaient pas que je joue mais j’ai décidé du contraire et ils m’ont soutenu », confirme l’intéressé. Et lui, il en pense quoi de son impact sur le match ?
« Je ne m’attendais pas à scorer autant, je voulais juste être utile et profiter de ce que me donnerait la défense. Je n’ai pas eu le sentiment que ma vision était affectée. Je m’étais entraîné plusieurs fois avec le masque donc j’avais quand même un certain degré de confort. »
Des crampes à la fin du match
Soulagé – « j’en avais marre de ne pas savoir quoi dire à la presse et d’entendre des avis différents » – Mike Conley a quitté le parquet avec des crampes. « Je suis fatigué, je ne vais pas le cacher. » Le manque de rythme fait son effet, mais il ne regrette pas d’avoir fait l’impasse sur le Game 1. Au contraire. « Je suis heureux pour lui », le cajole Gasol.
« C’était dur de voir que je manquais à l’équipe sans pouvoir rien faire. Quand tu es un sportif professionnel dans ce sport, tu rêves de jouer la meilleure équipe et le meilleur joueur. C’est notre opportunité actuelle », ajoute le meneur.
Bon pied bon œil.
Propos recueillis à l’Oracle Arena