Devant un parterre de journalistes, d’élus locaux, de grandes pontes des Warriors, sa famille et ses coéquipiers, Stephen Curry a officiellement reçu son trophée de MVP de la saison 2014-15. Après de vibrants hommages de la part de Bob Myers, le GM, et Steve Kerr, le coach des Warriors, le meneur de Golden State a enfin pu prendre la parole.
Son père, son modèle
Evoquant sa foi et sa famille en premier lieu, Curry est ensuite revenu sur son parcours, se montrant particulièrement ému à l’évocation de son père Dell, son idole de jeunesse, son modèle.
« Je me souviens de ta carrière. Tu es l’exemple du professionnel sur et en-dehors du terrain. Et c’est pour moi très spécial de pouvoir suivre tes pas. Je suis bien conscient de tout ce que tu as fais pour moi et j’en suis très reconnaissant. Beaucoup de gens pensent que c’était facile pour moi d’arriver en NBA avec un père comme toi. J’y reviendrai mais je voulais te remercier de m’avoir toujours soutenu, même quand j’ai fondé ma famille à un jeune âge. »
Remerciant sa femme, qu’il connaît depuis qu’il a 14 ans, Stephen Curry n’a pas manqué d’évoquer son parcours chaotique avant d’arriver dans la Grande Ligue. Drafté en 7e position en 2009, il était par contre loin des radars des scouts plus tôt dans sa jeune carrière…
« J’étais toujours le plus petit gamin de l’équipe. J’avais un shoot en catapulte qui était horrible. J’ai dû tout modifier pendant un été et ce furent les pires trois mois de mon existence. Je n’étais pas classé à mon entrée au lycée. Personne n’est vraiment venu frapper à ma porte pour me demander de venir jouer pour telle ou telle école. Mais chaque détail a son histoire. Et cela m’a motivé pour travailler encore davantage pour me donner la meilleure chance d’y arriver plus tard. »
Après son été doré avec Team USA, Stephen Curry est revenu plus fort que jamais, aussi bien mentalement que physiquement.
« Cet été a été très important pour moi. J’ai enfin pu jouer en pleine santé, avec l’esprit libre, et dans l’idée de progresser. En plus de ça, j’ai d’excellents coéquipiers. Chaque année, j’ai le sentiment qu’on a amélioré notre effectif. Quand tous ces éléments sont réunis, on gagne plus de match, et on a davantage d’énergie, et on s’amuse sur le terrain. Pour moi, c’est le plus important: de sentir la joie sur le terrain quand on joue. »
« Le plus important, c’est de s’amuser sur le terrain »
Comme Kevin Durant l’an passé, Stephen Curry était entouré de ses coéquipiers pour recevoir sa récompense, et il a également tenu à les remercier un par un. Preuve de son extrême humilité, il a même pris le temps de glisser quelques mots doux aux hommes de main des Warriors, tel que le garde du corps de l’équipe ou encore le « chef de l’équipement ».
Fleuron de l’équipe californienne, le parcours de Curry reflète en miroir le parcours de ses Warriors.
« Je l’ai toujours dit, on a les meilleurs fans de la ligue. Quand on entrait dans ce stade en 2009, on n’aurait jamais pensé qu’on était une équipe avec un bilan négatif. Et quand je suis arrivé aux Warriors, on était vraiment horrible, on a dû gagner 20 matchs sur la saison [26 en fait]. Je ne connaissais pas beaucoup de choses sur les Warriors mais j’ai toujours aimé jouer à l’Oracle Arena. Et je suis fier maintenant de représenter la Baie et Oakland. »
Très à l’aise sur son pupitre, Stephen Curry a clôturé son intervention par une tirade préparée qui a été du meilleur effet…
« Il importe peu d’où vous venez et ce que vous possédez ou ne possédez pas… Soyez la meilleure version de vous-mêmes dans tout ce que vous faites en sorte de ne pas avoir à vivre votre histoire à travers celle de quelqu’un d’autre. J’espère pouvoir inspirer les gens de par le monde à être eux-mêmes, rester humble et être reconnaissant des bonnes choses de la vie. »