Draymond Green voulait cet affrontement contre son ami Zach Randolph en demi-finale de conférence… Il l’aura ! Face aux Grizzlies, les Warriors vont effectivement être confrontés à leur premier gros test des playoffs. Sans faire offense aux Pelicans, la franchise de Memphis et son monstre à deux têtes dans la raquette pourrait effectivement poser plus de soucis à Steve Kerr et sa bande.
Avec leur dureté caractéristique et la défense agressive qui leur a permis de se hisser jusqu’ici, les Grizzlies seront probablement un adversaire de haut niveau… mais les Warriors semblent au-dessus. Le duo All Star, Stephen Curry – Klay Thompson, devrait faire toutes les misères du monde à Memphis qui reste une équipe d’un autre temps avec son rythme ralenti et sa force de frappe offensive essentiellement centrée à l’intérieur. Et puis, l’incertitude autour de Mike Conley devrait peser lourd dans les valises des Grizzlies…
Meneurs de jeu
C’est la tuile pour les Grizzlies ! Si l’on parle beaucoup du Thunder et des blessures qui les ont plombées lors de ces dernières années, Memphis n’est pas non plus verni dans ce domaine. Cette année, Mike Conley est encore touché. Après sa blessure au pied, le meneur des Grizzlies est désormais incertain à cause d’une fracture au niveau de l’oeil. En attendant de pouvoir porter un masque de protection, c’est l’inattendu Nick Calathes qui devrait assurer l’intérim.
Malheureusement, en face, c’est du très lourd avec Stephen Curry qui a fait le plein de confiance face à la Nouvelle-Orléans. Auteur d’une série fantastique à 34 points, 7 passes et 5 rebonds de moyenne, le tout à 45% de réussite et 41% à trois points, le candidat au titre de MVP a désossé les Pelicans quasiment à lui seul, envoyant notamment ce trois points miraculeux pour arracher le Game 3. Seul petit bémol à cette ligne de stats à pleurer : 4 balles perdues en moyenne. Mais voir le gringalet des Warriors faire autant de dégâts avec sa vitesse d’exécution et sa vista est toujours aussi énorme.
Avantage Golden State
Extérieurs
Aux côtés de Steph Curry, Klay Thompson a été relativement discret. Mais avec 25 points, 3 rebonds, 2 passes et plus d’un contre par match, l’autre « Splash Brother » n’en a pas été moins indispensable à la victoire des siens. Clutch dans le Game 2 avec 14 de ses 26 points en dernier quart, il n’a pas eu à trop forcer son talent contre NOLA. Avec 48% de réussite à deux et à trois points, le néo All Star aura le champ libre pour artiller… encore et toujours !
Face à lui, le poison Tony Allen, mais aussi Courtney Lee qui se dresse dans une forme olympique. L’arrière de Memphis a été rayonnant contre les Blazers, avec 16 points à 67% de réussite. L’ancien finaliste NBA avec le Magic semble avoir trouvé la mire au meilleur des moments. Mais face à la qualité défensive de Klay Thompson, qui est plus long que lui – mais probablement moins vif, Courtney Lee aura un coup à jouer. Il part néanmoins avec un désavantage certain.
Quant à Harrison Barnes, il est l’élément le moins fort du cinq des Warriors, mais son sens du collectif est louable, et il est toujours capable de quelques coups d’éclats. À surveiller…
Avantage Golden State
Intérieurs
Draymond Green n’en finit plus de surprendre. Face aux Pelicans, il a tourné à 16 points, 13 rebonds et 6 passes par match au premier tour et s’il y a fort à parier que son rendement sera en baisse face à Z-Bo, sa capacité à sortir Zach Randolph de la raquette devrait être intéressante pour son équipe. De la même manière, le duel entre Andrew Bogut et Marc Gasol devrait valoir son pesant de cacahuètes avec deux mammouths du basket international qui vont entamer un long pas de deux sous les panneaux. Forts défenseurs l’un et l’autre, Bogut et Green auront un énorme chantier à assumer…
Avec 49 points marqués dans la peinture en moyenne sur la saison (le meilleur total en NBA) et un Marc Gasol en pleine forme face à Portland (19 points, 8 rebonds, 5 passes et plus de 2 contres), l’avantage revient ici à Memphis. Le duo Gasol – Randolph est certes lent, pas très sexy et même pataud mais il est extrêmement dangereux et difficile à arrêter. Z-Bo est ainsi une bête quasiment impossible à contrôler aux rebonds offensifs (3 par match en playoffs) et si l’on est en droit de penser que Green et Bogut résisteront mieux qu’Aldridge et Lopez, les Grizzlies ne manqueront pas d’insister sur leur ancrage intérieur.
Avantage Memphis
Les bancs
En playoffs, les rotations sont clairement plus limitées qu’en saison régulière mais autant les Warriors que les Grizzlies ont continué à faire confiance à leurs secondes lames. Peut-être un peu plus complet, le banc de Memphis n’a pas forcément été au niveau attendu lors du premier tour, la faute d’abord à la blessure de Conley qui a donné du grade à Udrih et Calathes mais aussi car Jeff Green (27% de réussite) ou Vince Carter (4 points) n’ont pas encore trouvé l’étincelle.
En face, les Andre Iguodala, Shaun Livingston et Mareese Speights n’ont pas forcément été exceptionnels non plus mais leur polyvalence et leur complémentarité ne sont plus à prouver. C’est ainsi sur un rebond opportun dudit Speights que Stephen Curry a pu marquer son trois points déjà légendaire. Et puis, n’oublions pas le rôle important joué par le vétéran Leandro Barbosa qui a bien aidé son équipe par séquences.
Egalité
Les coaches
Bien que rookie, Steve Kerr n’a pas failli pour sa première apparition en postseason. Face à Monty Williams, il a gardé son plan de jeu et sa confiance à sa rotation. Souvent aperçu en train de rassurer ses troupes sur le banc de touche, plaidant le calme et la circulation de balle qui ont fait le succès de son équipe toute la saison, Steve Kerr semble paré pour le nouveau défi qui l’attend face à Memphis.
Dans le même temps, Dave Joerger peut faire valoir sa plus vaste expérience des playoffs… mais un coach reste toujours dépendant de la forme physique de ses joueurs. Et, en l’occurrence, il n’a pas tous ses atouts en main ! Il lui revient désormais de trouver de nouvelles manières de ralentir le duo Curry – Thompson, tout en maintenant sous contrôle Barnes et Green. Une sacrée gageure. Il faudrait cloner Tony Allen avant le début de la série dimanche…
Egalité
La clé de la série
Verrouiller le rebond. Ainsi que les Blazers l’ont démontré à leurs dépens, laisser la possibilité aux Grizzlies de récupérer des ballons aux rebonds offensifs revient à se tirer une balle en pleine tête ! Avec Randolph et Gasol, mais aussi Jeff Green et Tony Allen qui traînent toujours pour grappiller quelques ballons, les hommes de Dave Joerger sont de véritables poisons. En leur laissant la portion congrue, les Warriors pourront miser sur la maladresse chronique de Memphis, et sa propension à caler en attaque, pour faire l’écart avec ses propres qualités offensives, d’une qualité bien supérieure.
La saison régulière
Golden State 2-1
16 décembre: Memphis – Golden State (105-98)
27 mars: Memphis – Golden State (84-107)
13 avril: Golden State – Memphis (111-107)
Statistiques
Verdict
Mike Conley absent sans doute pour les deux premiers matches et diminué s’il est capable de jouer, les Warriors devraient logiquement s’imposer face à Memphis. Quasiment imprenable à domicile, Golden State devrait profiter au maximum de la probable absence du « petit général » de Memphis pour les deux premières levées et s’envoler dans le Tennessee avec la volonté de voler un match. Au coeur et à la hargne, les Grizzlies peuvent sauver l’honneur en remportant une manche à domicile mais il est tout aussi probable que les Warriors arrivent à exploser la carapace défensive de Memphis dans leur Grindhouse. En cinq (ou en six) matchs, Golden State semble avoir plus de talent pour continuer l’aventure en playoffs.
Golden State 4-1
Calendrier
Game 1 – Dimanche 3 mai : Golden State – Memphis, 21h30
Game 2 – Mardi 5 mai : Golden State – Memphis, 4h30
Game 3 – Samedi 9 mai : Memphis – Golden State, 2h
Game 4 – Lundi 11 mai : Memphis – Golden State, 3h30
Game 5* – Mercredi 13 mai : Golden State – Memphis (à définir)
Game 6* – Vendredi 15 mai : Memphis – Golden State (à définir)
Game 7* – Dimanche 17 mai : Golden State – Memphis (à définir)
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