On le disait diminué, usé par des blessures au coccyx, au genou, mais Deron Williams a répondu présent avec une performance de très haut-niveau cette nuit face à Atlanta (35 pts, record égalé en playoffs, 5 rbds, 7 pds). Alors que les Nets étaient au bord de la rupture, l’ex meneur du Jazz a enchaîné les paniers miraculeux pour forcer une prolongation et permettre à Brooklyn d’arracher la victoire, 120-115 et d’égaliser à 2-2 dans la série. L’envie était new-yorkaise dans ce Game 4 à l’image de Brook Lopez (26pts, 10rbds) et Thad’ Young, déterminants en fin de partie. Les Hawks du duo Teague-Carroll (20pts chacun), qui avaient pourtant le match en main, pourront regretter leur mauvaise gestion en fin de 4e quart et durant l’over-time. Finalement ce duel s’annonce bien plus indécis que prévu, et bien malin celui qui en devinera l’issue !
Atlanta retrouve son jeu
Les Nets sont passés par toutes les émotions dans ce match qui aurait pu être lourd de conséquences en cas de défaite. Sérieux et appliqués en début de partie, les troupes de Lionel Hollins s’attellent à limiter l’impact du jeu de transition adverse avec succès. Atlanta est privé de rythme et commet 7 pertes de balle dans un premier quart où même le banc, habituellement si productif, peine à faire la différence. Deron Williams, lui, monte rapidement en puissance avec 11 points en 12 minutes, mais les Hawks ne lâchent pas, (25-24). Dennis Schroder, auteur d’une entame catastrophique, finit par refaire surface, tout comme le collectif d’Atlanta qui retrouve son adresse comme par magie. Alors que D-Will appuie une première fois sur l’accélérateur en crossant méchamment Carroll puis en servant Joe Johnson à 3 points, les troupes de Coach Bud’ réagissent par une avalanche de 3 points. Carroll par deux fois (15pts à la pause), Scott, et Teague se relaient pour punir les locaux. On retrouve enfin le jeu dynamique de la franchise de Georgie (9/16 à 3 points à la pause), annonçant une 2e mi-temps difficile pour les Nets, menés 45-51.
Anderson la rébellion
La tendance se confirme au retour des vestiaires, alors que les Hawks font la course en tête sans que les Nets ne semblent en mesure d’inverser la tendance, et ce malgré toute la bonne volonté du trio Williams-Bogdanovic-Lopez. Jeff Teague prend le match à son compte, et distribue les caviars, trois pour Horford, deux pour Korver, avant que Schroder ne prenne la relève et conduise son équipe à une confortable avance de 10 points à une minute de la fin du 3e quart. Tout semble sourire aux faucons, qui s’offrent même un petit « Hack-a-Mason » sur Plumlee, jusqu’à ce qu’Alan Anderson ne réveille une première fois le Barclays Center d’un rush à la dernière seconde (74-82). Une action anodine de prime abord, mais qui va piquer au vif tout un groupe à commencer par Deron Williams qui marque 5 points d’entrée afin de remettre la pression sur Atlanta.
Deron Williams tout simplement phénoménal
Le leader de la conférence Est ne flanche pas, et répond sur le 13e rebond offensif gobé par les Hawks qui permet à Scott de marquer avec la faute (79-85). Mais Bogdanovic en remet une couche à 3 points, imité quelques instants plus tard par Anderson, qui égalise après avoir provoqué la faute offensive de Schroder (85-85). Cette fois, les Nets y croient, surtout lorsque D-Will parvient à driver jusqu’au cercle pour scorer, avant d’envoyer deux bombes à 3 points qui offrent 5 longueurs d’avance aux locaux (93-88). Alors qu’Antic, Millsap puis Teague redonnent l’avantage aux Hawks, l’ex meneur du Besiktas se rappelle aux bons souvenirs des douces ambiances de Turquie et envoie un shoot improbable à 9 mètres au buzzer des 24 secondes qui fait à nouveau mouche. Rien ne semble pouvoir arrêter D-Will après ce shoot incroyable (102-101). Mais alors que le score est à égalité à 104-104, à 16 secondes de la fin, Williams n’attend pas le buzzer final et manque un fade-away, six secondes avant le buzzer final ! Un écart de conduite sans conséquence puisque Millsap ne parvient pas à se créer un tir convenable, forçant les deux équipes à filer en prolongation.
Le calvaire Korver
5 minutes durant lesquelles l’envie et la détermination de Brooklyn font la différence. À l’image du 3 points de Bogdanovic qui débloque la situation, et du « and-one » arraché par Thaddeus Young devant Millsap (116-113). Malgré ses trois tentatives, consécutives aux précieux rebonds offensifs de Carroll, Kyle Korver ne parvient pas à trouver la mire à 3 points, offrant sur un plateau la victoire à Deron Williams, héros du match, et auteur des deux lancers qui font définitivement pencher la balance en faveur des Nets.
Sous les yeux de M. Tulett, alias « Darren d’Angleterre », consultant TV foot qu’on ne présente plus, les hommes de Lionel Hollins s’offrent le droit de disputer un nouveau match à la maison grâce à ce succès. La pression est désormais sur Atlanta, qui n’aura pas le droit à l’erreur demain soir pour son retour à la maison dans le Game 5.
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