Chris Paul n’a pas besoin d’un titre pour être motivé

On l’oublie, mais en dix saisons NBA, Chris Paul n’a jamais passé le cap des demi-finales de conférence. À bientôt 30 ans (il les aura le 6 mai), le meneur des Clippers a conscience que le temps presse. Comme pour d’autres superstars, notamment Carmelo Anthony ou Dwight Howard, la fenêtre du titre se referme, mais, alors que la presse le harcèle de questions sur ses échecs répétés en post-saison et l’impact qu’il aura à la fin de sa carrière sur la ligue, Chris Paul assure ne pas se tourmenter de telles questions.

« [J’y pense] uniquement quand vous me les posez » répond-il aux journalistes, qui l’interroge sur le bilan de sa carrière. « Quand le match est lancé, j’essaie de trouver quel système nous allons exécuter, si je vais attaquer, faire la passe… Les gars, on joue au basket, et on essaye de gagner le plus de matches possibles (…) Je fais partie de ces joueurs qui n’ont besoin de rien pour être motivé, et je joue sans me soucier de tout ça. Ecrivez que je suis le meilleur, le pire, je continuerai de jouer. »

J.J. Redick : « Il pense constamment au basket »

Cette nuit, le natif de Winston-Salem a endossé le costume de sorcier. Avec 32 points, 6 rebonds, 7 passes et de nombreuses actions de grande classe, il fut avec Blake Griffin et DeAndre Jordan le grand artisan de cette victoire. La pression ? Chris Paul l’évacue. Les attentes à son égard ne le concernent pas puisqu’il ne les maîtrise pas. En revanche, il se nourrit de sa propre ambition. Selon les dires de ses proches, elle suffit amplement.

« Si Chris dort huit heures par jour, il pense sans doute au basketball quatorze heures et il pense à sa famille les deux autres heures. » confie J.J. Redick, bon en maths. « Il pense constamment au basketball. C’est ce qui le guide. Qu’importe ce qu’ils ont accompli, l’importance de leur salaire ou de leurs sponsors, certains gars sont déterminés à devenir grands et ils ne laissent rien de tout ça les empêcher de travailler et de progresser. Chris est l’un d’entre eux. »

Quant à l’empreinte que Chris Paul laissera sur la ligue, Doc Rivers estime qu’il est beaucoup trop tôt pour en discuter. Après tout, son joueur n’a toujours pas 30 ans.

« Je n’ai jamais compris pourquoi on débattait de l’héritage des joueurs quand ils ont 30 ans. On parle de ça une fois qu’ils sont à la retraite. On ne peut pas s’en soucier au milieu de la carrière. Pour moi, c’est complètement dingue » répond le coach et président des Clippers.

Chris Paul : « C’est la victoire ou rien »

Évidemment, le titre reste dans un coin de sa tête, tout simplement parce que c’est la victoire le motive. Un peu plus tôt dans le week-end, il avait fait part de son état d’esprit devant les caméras d’ESPN.

« Il ne s’agit que de gagner. Il n’est pas question de performance individuelle ou de savoir dans quelle catégorie statistique je vais être leader. C’est la victoire ou rien. »

San Antonio est prévenu. Chris Paul est en mission.