Dans cette course échevelée pour le titre de MVP, l’argument principal qui revient en faveur de James Harden, c’est que l’arrière barbu a musclé sa défense. Fort d’une campagne FIBA où il a porté Team USA vers la médaille d’or, Harden est devenu ce « two way player », étape indispensable pour accéder au statut de superstar.
Dans l’ombre du scoreur texan, Stephen Curry a également progressé dans le domaine défensif. En fait, c’est même l’argument central de notre confrère Sam Amick d’USA Today, qui vient de rédiger un solide plaidoyer pour le meneur des Warriors. Et c’était la demande très officielle de Steve Kerr, récemment nommé entraîneur de Golden State, lors de sa rencontre avec Stephen Curry l’été dernier.
« Je suis très fier de mon travail défensif parce que je savais que ça allait être une nouvelle responsabilité pour moi cette saison. Coach Jackson approchait les choses différemment, en mettant Klay sur les meneurs adverses et je défendais au large pour avoir plus de jambes en fin de match. Cette fois, on me donnait l’opportunité de tenir mon adversaire direct chaque soir. Pour donner le ton. C’est ce que font les meneurs qui gagnent des titres. Tout le monde a ses forces et ses faiblesses mais tous ont ce désir de gagner, une sorte d’égo à propos de la défense. Il faut gagner la bataille chaque soir ; pas simplement marquer plus de points mais tenir son adversaire en défense aussi. Cette nouvelle implication m’a aidé à passer le cap supplémentaire en termes d’intensité. »
La preuve est statistique avec Curry qui tient son adversaire direct à 43% de réussite, soit le pourcentage le plus bas parmi les candidats potentiels au titre de MVP, à savoir James Harden, Russell Westbrook, LeBron James, Anthony Davis et Chris Paul. Membre de la meilleure défense de la ligue (en termes de points encaissés), Curry n’est plus un point faible, au contraire, le garçon se défend bien !
MVP ou pas ? L’avenir nous le dira (mi-mai en l’occurrence).