Longue et intéressante interview de Michael Heisley, le propriétaire des Grizzlies, dans les colonnes du Memphis Commercial Appeal. Tous les sujets sont évoqués comme la draft, l’avenir de Rudy Gay ou encore l’échange avorté avec les Warriors.
Ce qui est bien, c’est que ce jeune homme de 73 ans n’a pas sa langue dans sa poche, et qu’il ne se démonte pas, même lorsqu’on lui reproche le recrutement de Hasheem Thabeet.
Extraits.
Le transfert avorté de O.J. Mayo aux Warriors
« Je ne parle pas des transferts qui n’ont pas eu lieu. Pendant toute l’année, on est contacté pour des échanges. Nos meilleurs joueurs ont été approchés au moment de la tradeline. J’écoute ce qu’on me propose. Si quelqu’un vous appelle pour vous proposer Kobe Bryant en échange de Mayo, vous accepterez certainement. Idem si on vous propose Wade. En fait, vous acceptez à partir du moment où vous avez le sentiment que cela peut améliorer l’équipe. Là, Golden State m’a contacté, puis nous les avons recontactés. Je ne vais pas entrer dans les détails puisque cela ne s’est pas fait. A Golden State, on parle trop de toutes façons ».
(ndlr : les journaux de San Francisco rapportent que le patron des Warriors a refusé l’échange entre Mayo et Monta Ellis sans en parler à Don Nelson. Ce dernier aurait apparemment accepté l’offre s’il avait été mis au courant)
Le choix de Hasheem Thabeet
« Je ne pense pas que ce soit un mauvais choix. Tout le monde me dit que j’aurais dû prendre Ricky Rubio. Mais aujourd’hui, on en serait où avec lui ? On serait champion d’Espagne ? Plus sérieusement, beaucoup de gens étaient d’accord avec nous lorsque nous avons choisi Hasheem. Comme je le dis souvent, il y a une part de chance dans la draft ».
La vente de la franchise
« J’ai 73 ans. Le basket ne prendra jamais le pas sur ma famille. Si quelqu’un veut racheter les Grizzlies au juste prix, je suis vendeur. Si des investisseurs locaux sont prêts à faire une offre raisonnable, je leur cède mes parts. De toutes façons, je n’ai aucun souci financier, et je ne vois pas pourquoi je devrais la vendre ».
Rudy Gay et Ronnie Brewer
« Rudy est free agent et notre intention est de le prolonger. Pourquoi dirais-je le contraire ? C’est un joueur épatant et il correspond parfaitment à notre jeu. Avec lui, nous disposons de la meilleure frontline de la ligue. Même chose pour Brewer. Je tiens absolument à le conserver. Vous croyez vraiment que j’ai lâché pour le plaisir un premier tour de draft ? »