New York Knicks : Phil Jackson reconnaît à nouveau son échec

Voilà près d’un mois que Phil Jackson a fait son mea culpa pour la médiocre saison réalisée par ses Knicks. Dans une interview à paraître demain dans le New York Times, relayée en partie par le Post, le président des Knicks réitère sa déclaration. Selon lui, les résultats de l’équipe sont bien la preuve de son échec.

« Jusqu’ici, mon expérimentation est tombée à plat » admet-il. « 

« Les joueurs qui se disent bons devraient vouloir connaître l’attaque en triangle »

Parmi ses essais, la tentative d’inculquer l’attaque en triangle aux New Yorkais n’a pas pris. Tout au long de la saison, les joueurs ou anciens joueurs se sont plaints de la difficulté de ce système et Phil Jackson confie que c’est un des principaux problèmes de l’équipe, sans pour autant remettre en question cette stratégie qui fit ses preuves lors de ses onze titres gagnés avec les Bulls et les Lakers.

« Évidemment, cette perception que le triangle soit trop difficile à apprendre ou trop compliqué pour les joueurs d’aujourd’hui me préoccupe mais je pense que quiconque qui pense être un basketteur complet veut l’apprendre. » poursuit le président new yorkais. « Je ne suis pas préoccupé par le nombre de gens qui ont pu dire que ce système était obscur. »

« Ce ne sont pas forcément les meilleurs talents qui gagnent… »

Très tôt dans la saison, Phil Jackson a décidé de lâcher tout espoir pour cette campagne afin de se concentrer sur la suivante. Le stratège a commencé à faire le ménage au sein de l’effectif dans le but d’obtenir le plus de fonds possible pour la prochaine intersaison. Cette dernière sera primordiale pour la franchise. À 30 ans, Carmelo Anthony a ses plus belles années derrière lui et doit vite être entouré pour espérer gagner le premier titre de sa carrière, et le premier du club depuis 1973. Dans cette optique, Jackson prévoit de diriger ses efforts sur plusieurs joueurs de bon calibre, plutôt qu’une seule star.

« Il faut vraiment de grands joueurs pour gagner le titre mais au bout d’un moment, la quête du plus gros talent de la free agency finit par devenir une conception du jeu où c’est la réunion des meilleurs talents qui gagne plutôt que l’équipe qui joue le mieux, comme San Antonio la saison passée. Leur jeu était unique, une équipe qui valorise vraiment le jeu de passes, un système où ils ne se contentent pas d’attendre, où ils créent de l’espace pour les tireurs. C’est aussi ce qu’Atlanta et quelques autres équipes montrent cette saison. »

Dans le même temps, Jackson a de nouveau affirmé n’avoir aucun regret en ce qui concerne le départ de Tyson Chandler, actuellement en pleine bourre à Dallas. En revanche, il se dit déçu par les performances de Jose Calderon, toujours annoncé partant. Enfin, le président des Knicks continue de penser que Carmelo Anthony peut jouer le meilleur basket de sa carrière malgré l’âge avançant.

« J’ai été suffisamment près du jeu pour savoir que le temps n’attend personne mais on voit beaucoup de joueurs d’un très haut niveau qui sont bien plus vieux. Je crois que certaines des meilleures années de Michael (Jordan) sont arrivées à la fin des années 90. Il ne dunkait pas aussi souvent mais son jeu, sa connaissance étaient à leur sommet. Je vois donc Carmelo suffisamment bon pour être efficace alors qu’il vieillit. »