A l’égalité parfaite à la fin du premier quart, le Jazz a pris l’orage en deuxième, encaissant un 34-18 qui fait désordre à la maison. Mais la troupe menée par Gordon Hayward a imposé sa loi en troisième, infligeant à leur tour un cinglant 35-16. Les Celtics se sont néanmoins imposés, par la grâce inattendue de Tayshaun Prince (19 points), l’un des derniers arrivants.
Brad Stevens heureux de la réussite de son protégé
Pour Brad Stevens, c’est une victoire à l’extérieur qui fait doublement plaisir, car acquise aux dépens d’un de ses joueurs fétiches au niveau universitaire, à Butler, Gordon Hayward. Les deux avaient amené la fac méconnue jusqu’en finale du tournoi NCAA face à Duke en 2010. Désormais en NBA, Stevens et Hayward ont passé un bon moment à discuter en prélude au match.
« En ce moment, il joue à un niveau bien au-dessus. » détaille Stevens pour CSNNE. « J’adore le fait qu’ils le laissent beaucoup jouer avec la balle. Il n’est pas vraiment meneur par sa position sur le terrain mais il porte beaucoup le ballon et notamment quand ce sont les moments chauds. Il prend généralement les bonnes décisions car c’est un vrai bon joueur. Je suis content de sa réussite. »
Auteur de 26 points hier soir, mais quelques balles perdues coûteuses dans le crunch time, Hayward réalise cependant une saison de toute beauté avec 19 points, 5 rebonds et 4 passes de moyenne.
« Je me considère comme un des joueurs d’élite de la ligue. Que je sois populaire ou pas n’est pas important pour moi. » explique Hayward au BDN Maine. « Je suis déçu car c’est un des matchs que j’avais clairement ciblé dès que le calendrier de la saison est sorti. »
Gordon Hayward, le joueur à montrer dans les écoles
Après une progression constante depuis sa saison rookie, passant de 5 à 12, puis de 12 à 14, 14 à 16 et enfin 16 à 19 points par match, Hayward est à 24 ans un des joueurs les plus complets de NBA. Son contrat à 63 millions de dollars sur 4 ans signé cet été en est la preuve tangible.
Enfin, tangible… Pas pour tout le monde, visiblement. Brad Stevens attend encore…
« C’est difficile de dire qu’il est sous-estimé avec tout l’argent qu’il a gagné. Mais jusqu’à ce qu’il paye l’addition pour notre prochain restaurant, ce sera ma réponse. »
Propulsé leader de la jeune équipe du Jazz, Gordon Hayward répond présent par son incroyable polyvalence. Capable d’aller bâcher LeBron James himself comme de déclencher derrière l’arc, Hayward a la panoplie complète. Avec ses mouvements à la Steve Nash, mais en plus robuste (et bien plus haut, n’est-ce pas Joel Freeland !), l’arrière d’Utah est un de ces joueurs au pedigree qui ne trompe pas. Champion du monde des – de 19 ans, Hayward a des fondamentaux très solides et son shoot est toujours aussi fiable malgré les minutes qui s’accumulent.
« Il n’est pas très reconnu pour ses qualités et son niveau de jeu. » poursuit son ancien mentor, Brad Stevens. « Son contrat max parle pour lui et prouve tout le bien que sa franchise, et le reste de la NBA, pense de lui. Je suis très content pour lui. Il a trouvé une bonne situation et il y réussit. »
Un mix « sans limite » (et sans 2 Unlimited)