Mo Williams chasse la malédiction des Celtics

Malheureusement pour les Celtics, un match de basket en NBA dure 48 minutes et pas 32. C’est ce qui fait la différence entre une démonstration de force, même sans Paul Pierce, et une cuisante défaite. Leaders incontestés et sereins pendant deux quart-temps et demi, les C’s ont sombré dans les 17 dernières minutes, ne rentrant que cinq paniers: 3/21 et 14 points inscrits. Contre 35 à des Cavs qui gagnent à la Pyrrhus en perdant Shaquille O’Neal. Vainqueur 108-88, Cleveland met fin à une série de neuf défaites consécutives au TD Garden. Merci Mo Williams, impeccable dans le money-time. LBJ, lui, a fait du LBJ, conservant ses bonne vielles habitudes face à Boston.

« On s’est enlevé les singes du dos. On n’a jamais eu beaucoup de succès dans cette salle. »

LeBron James avait le commentaire sobre mais clair dans les vestiaires visiteurs du TD Garden : Cleveland n’est jamais à l’aise à Boston mais la victoire de jeudi enterre la malédiction. Le MVP a une fois encore été impeccable face aux C’s (30,2 pts de moyenne en carrière) rendant une copie parfaite : 36 pts, 9 assists, 7 rbds. Mais c’est bien Mo Williams le facteur X des finalistes 2007. Le All-Star enfile quatre paniers primés dans le dernier quart-temps, dont celui plaçant les siens devant avec 9 minutes à jouer. Boston ne reprendra jamais les devants et sombrera, incapable de trouver le chemin du panier une fois Rajon Rondo parfaitement cadenassé. L’absence de Pierce est fatale.

« Ils ont été beaucoup plus agressifs en seconde mi-temps, empêchant Rondo de pénétrer comme en première période. On ne peut pas juste jouer une mi-temps et se relaxer comme on l’a fait », déclare Kevin Garnett.

Mais KG, auteur d’un double-double a une fois encore été incapable de vraiment peser sur le jeu des C’s. Et sur le match.

« On n’a jamais paniqué. 24 minutes, c’est long, on a bien su se reprendre », se félicite Mike Brown.

Mo Williams met 14 de ses 19 points dans le dernier quart, une performance de clutch qui va le rassurer, lui qui venait à Boston jeudi avec un 3/18 sur les deux rencontres précédentes. Autre gros points de satisfaction pour Cleveland, la défense. Depuis le trade, les Cavs ont perdu en imperméabilité et le quatrième quart-temps a affiché une force de frappe défensive intéressante. En attendant dans 30 jours le retour plus que probable de Zydrunas Ilgauskas.

Le gros point noir pour les leaders de la conférence Est, c’est la blessure au pouce du Shaq. O’Neal sera absent face aux Raptors, c’est déjà une certitude.

« On a besoin de lui », clame LBJ.
« Quand il n’est pas là, on joue peut-être plus vite mais en playoffs tu ne gagnes pas en jouant rapidement tout le temps. On doit savoir installer un jeu sur demi-terrain et le Shaq nous sert à ça. »

Big Daddy n’a pas répondu aux questions des journalistes après le match. Il devait vraiment être très préoccupé.