Kyrie Irving et LeBron James plus forts que les Clippers

Certaines rencontres laissent plus de questions en suspens qu’elles n’apportent de réponses.

– Les Cavs seraient-ils meilleurs sans Kevin Love, quand Irving peut redevenir Kyrie ?

– Les Clippers vont-ils enfin réussir à progresser et afficher la cohésion et l’âme d’un collectif en place depuis trois saisons ?

– Austin Rivers peut-il mettre son père dans l’embarras et fissurer son aura encore intouchable ?

– LeBron James peut-il rester dans sa zone californienne encore longtemps ?

En s’imposant face aux Clippers (126-121) avec 37 pts d’Uncle Drew et 32 pts du King, les Cavs apportent déjà au moins une réponse à une autre interrogation : oui, ils progressent.

Kevin qui ? Demandez à Tristan Thompson, il a une ligne de stats à rendre amnésique: 24 pts et 12 rbds à 10/12 aux tirs. Quand Cleveland a eu besoin d’un panier crucial en sortie de temps mort, c’est lui, oublié par la défense poreuse de Lob City, qui s’y est collé. Impeccable en défense, poison pour l’adversaire au rebond et dans les prises de position, le Canadien s’est coltiné le boulot nécessaire sans attirer la lumière. Les projecteurs, l’intérieur les laisse à Kyrie Irving et LeBron James, à qui David Blatt a laissé carte blanche en seconde période.

Trop d’isolations aux Cavs

Après une première mi-temps très solide (58% de réussite, 32 pts dans la raquette et 19 pts en contre attaque) et collectivement séduisante, les Cavs ont pêché par excès d’isolations après la pause. Le vice est pernicieux et aurait pu coûter plus cher aux visiteurs sans la main brûlante de leur meneur. Après avoir laissé Matt Barnes et J.J Redick s’émanciper en première période, Blake Griffin (34 pts, 10 rbds) a repris le flambeau en seconde mi-temps, avec ses fidèles compères CP3 et DJ en complément.

Comme douze minutes plus tôt, Lob City attaque le dernier quart temps avec trois points d’avance (95-92) et 17 rebonds offensifs. Il n’y en aura pas un de plus après 48 minutes, small ball oblige. C’est d’abord une successions de décisions arbitrales contestées qui relègue les hôtes à -10 après deux gros shoots de Irving et James. Le Doc insiste alors sur Griffin dessous, la maladresse extérieure de Jamal Crawford et Chris Paul (2/11 à 3 pts au cumul) justifiant un tantinet son choix.

Blake Griffin irréprochable

Blake fait le taf devant le King mais Irving puis Shawn Marion au terme d’un gros cafouillage vident le Staples Center. La 19e balle perdue des Cavs, sur une remise en jeu, suivie d’un lay up de CP3 punit les déserteurs. Matthew Dellavedova a deux lancers pour éviter de laisser Lob City à portée de prolongation. Il les rentrera. LeBron peut faire le malin devant Jay-Z et Beyoncé, il réalise le back-to-back angeleno en 48 heures. Et Cleveland repart de L.A avec quelques enseignements et des promesses.

Les Clippers ont-ils une âme ?

Pour la première fois depuis son arrivée aux Clippers, Chris Paul s’incline après avoir atteint les 10 passes à la pause. Une stat anodine nous direz-vous ? Pas tant que cela. Car s’il frôle le triple-double (15 pts, 14 passes, 8 rbds), le meneur All Star symbolise le manque de progrès d’une équipe qui stagne et n’affiche pas la cohésion d’un groupe ensemble depuis trois ans. Il manque quelque chose à ces Clippers là, de l’envie et une âme peut-être, en plus évidemment d’un banc. Ce n’est pas Austin Rivers qui risque de changer cette donne là. Le fiston a été très mauvais pour ses grands débuts (0/4) avec en prime une balle perdue tout seul devant Irving et quelques sifflets.

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