Interview Boris Diaw : « C’est un honneur d’être reçu à la Maison Blanche »

Champion NBA 2014 avec les San Antonio Spurs, Boris Diaw a eu l’honneur de se rendre à la Maison Blanche lors de la traditionnelle rencontre entre le président américain et le champion NBA. Le capitaine de l’Equipe de France nous a livré ses impressions lors du passage des Spurs au Verizon Center.

Boris, racontez-nous votre visite à la Maison Blanche avec le président Barack Obama ?

La Maison Blanche est un symbole international, et le fait de pouvoir y aller était vraiment très sympa. On est aux Etats-Unis et aller à la Maison Blanche en tant que sportif, c’est quelque chose de grand. C’est un peu comme le fait d’être reçu à l’Elysée après une compétition avec la France. C’est un véritable honneur que de pouvoir entrer dans un tel lieu.

Avez-vous eu l’occasion d’échanger quelques mots avec le président Barack Obama ?

Je n’ai pas discuté personnellement mais il a parlé à toute l’équipe, il nous a dit ce qu’il pensait de notre parcours et de notre jeu, et nous a fait beaucoup d’éloges. C’était un grand moment que de pouvoir le rencontrer.

« J’aurais aimé descendre dans la rue en France »

Avez-vous suivi les terribles événements qui se sont déroulés en France la semaine dernière ?

Vraiment terrible, ces événements… Avec le décalage horaire, je n’étais pas immédiatement au courant et c’est Tony qui m’a annoncé la nouvelle le matin quand je suis arrivé à l’entraînement. Ensuite, j’étais scotché devant ma télé et j’ai essayé de suivre l’actualité au plus près. Ça a été vraiment bien relayé même ici aux Etats-Unis, sur CNN ou sur toutes les chaînes d’information, avec du direct 24 heures sur 24 pendant plusieurs jours. Ce n’est pas facile dans des moments pareils d’être loin de la France. J’aurais aimé pouvoir descendre dans la rue et participer à la grande marche de soutien à Paris.

Revenons-en au basket. Les Spurs connaissent un début de saison mi-figue, mi-raisin. Comment expliquez vous ces résultats en dents de scie ?

Ses défaites vont nous servir pour la suite de la saison. Ce qui est important, c’est de rester en bonne position pour les playoffs et de nous mettre dans les meilleures conditions pour rééditer notre parcours de l’an passé. Nous avons eu beaucoup de blessés et nous avons déjà vécu des hauts et des bas lors des deux premiers mois de la saison. A nous de retirer du positif dans ce qui ne l’était pas forcément et de continuer à avancer.

Les Spurs ont une particularité dans leur calendrier, le « Rodeo Trip », en février avec pratiquement un mois en déplacement. A-t-il un impact sur l’équipe ? 

Pour moi, ça ne change pas grand chose. La préparation est forcément un peu différente puisque nous sommes sur la route et passons de ville en ville pendant un mois. Mais dans le fond, ça n’est rien d’autre qu’un long « road trip ». On enchaîne les matchs et puis voila.

« Rudy prend du volume à Utah »

L’année qui commence sera cruciale pour l’Equipe de France avec l’Euro 2015 en perspective. Un Français pointe le bout de son nez en NBA : Rudy Gobert. Vous le suivez de près ?

Oui, bien sûr. Je l’ai déjà affronté cette année et je suis heureux de voir qu’il prend du volume à Utah. Il nous sera très utile lors de l’Euro. Mais il n’y a pas que Rudy. Kevin Séraphin est aussi en forme, et il y a plein de joueurs qui peuvent prétendre à une place au sein du groupe.

Propos recueillis à Washington.