Roy Hibbert sur la longue route de la rédemption

Trop fort, trop vite. L’an passé, Roy Hibbert a tutoyé les étoiles en commençant la saison à 12 points, 8 rebonds et plus de 2 contres par match. Parfaitement lancé par une grosse série de playoffs face au Heat (malheureusement perdue), le pivot des Pacers semblait parti pour passer un nouveau cap dans sa carrière.

Au lieu de ça, il a complètement flanché ! De moins en moins en confiance alors que les Pacers ont commencé à enchaîner les défaites après le All Star Game, Roy Hibbert a plongé corps et âme, blessé par les critiques qui ne l’ont pas raté.

Mais pour son coach, ces attaques sur son joueur étaient à la fois injustes et injustifiées.

« C’est [en défense] où on a d’abord besoin de lui, » confirme Frank Vogel pour Sports Illustrated. « Il n’avait plus autant de ballons l’an passé. On le sait. Il était devenu un pivot uniquement défensif, comme Dikembe Mutombo. C’est la raison pour laquelle beaucoup de critiques étaient déplacées car il faisait ce qu’on lui demandait de faire. »

Avec deux contres de moyenne en playoffs, Roy Hibbert entrait par exemple complètement dans ses standards de saison régulière. Evidemment, son apport offensif était devenue complètement dérisoire dans le joyeux foutoir des Pacers en fin de saison passée. Avec Lance Stephenson et Paul George qui monopolisaient le ballon, le pauvre pivot en était réduit à taper des sprints entre les deux paniers…

Plus mobile et plus serein

Bien conscient de sa baisse de régime, Roy Hibbert a pris le taureau par les cornes à l’intersaison. Passant de 133 à 126 kg en arrêtant les sucres, l’ancien Hoya a retrouvé plus de mobilité. Avec des séances de préparation musclées au contact de Kareem Abdul-Jabbar, il a également révisé ses gammes.

« [Perdre du poids] n’a pas vraiment été difficile. Je savais qu’il fallait que je change mes habitudes. Après, offensivement, on a discuté de mon positionnement, être bas sur les jambes, prendre le plus d’espace possible. En défense, je dois parler davantage pour devenir une menace. Je suis souvent trop concentré sur la protection du cercle alors qu’il vaut mieux parler. »

Pour sa septième saison en NBA, Roy Hibbert bénéficie donc de ses devoirs de vacances. Ses révisions avec l’un des intérieurs les plus dominateurs de l’histoire l’ont aidé à revenir aux fondamentaux du jeu. Et si son rendement est à peu près similaire à celui de l’an passé, il ne se fait plus d’illusions sur son rôle. Il sait ce qu’il doit faire, et les attentes du grand public n’y changeront rien…

« Je sais que je ne suis pas le type de joueur qui va marquer 20 points par match. Certaines personnes voudraient que j’assume ce rôle mais, je suis réaliste, je sais qui je suis. Je veux être solide. Je veux être efficace au poste bas. Et je veux être un bon défenseur et un protecteur du cercle. C’est ça mon rôle. »