Russell Westbrook et les fins de matchs caricaturales du Thunder

18 points, mais 6/23 aux tirs. 9 rebonds, 9 passes et 5 interceptions, mais 5 ballons perdus et 5 fautes ! Voilà du Russell Westbrook pur sucre ! Aussi talentueux qu’énervant, le meneur du Thunder a encore fait la pluie et le beau temps pour son équipe. En l’occurrence, « Russ West » était plutôt d’humeur orageuse hier soir. 

Westbrook, un chien fou dans un jeu de quilles

Face aux Mavs, Westbrook a effectivement alterné le bon et le moins bon. Sa sélection de tirs a largement laissé à désirer avec des prises de risque bien souvent déraisonnables et à contre-temps. En dernier quart notamment, ce diable de Russell a péché par ses gourmandises offensives et ses erreurs défensives, laissant notamment Rajon Rondo partir au layup dans son dos ou faisant plusieurs fautes (de frustration) sur Nowitzki qui ne manquait pas de sanctionner sur la ligne de lancers.

Les quatrièmes quart-temps ne sont en général pas très beaux à voir côté Thunder, avec un jeu si simpliste qu’il en devient caricatural. Quand Kevin Durant et Russell Westbrook jouent, cela s’avère néanmoins comme étant le meilleur choix pour Scott Brooks qui se repose sur la créativité de ses stars en un-contre-un. Mais sans le MVP en titre, Westbrook est comme un chien lancé dans un jeu de quilles. Un chien fou !

« Oui, on a les mêmes systèmes [pour le dernier quart, ndlr]. On ne peut pas les intervertir. Le premier, le deuxième et le troisième, les systèmes ne changent pas. » se défend Westbrook sur ESPN.

Un jeu simpliste et caricatural en dernier quart

Et pourquoi ne pas varier un peu le jeu en profitant, par exemple, de la main chaude de Serge Ibaka qui terminera le match à 26 points à 11/14 aux tirs, dont 3/4 à trois points ?

« Je ne sais pas. » répond vaguement Westbrook. « On doit simplement s’adapter aux systèmes et mieux gérer les duels avantageux. »

Ce beau discours après-coup ressemble bel et bien à des paroles en l’air pour Westbrook et le Thunder. Si Sam Presti a effectivement réussi à former un effectif talentueux sur la longueur, il semble de plus en plus évident que le coach n’arrive toujours pas à se servir des joueurs qu’il a à sa disposition.

A l’inverse des Spurs qui les ont dégoûtés lors de la dernière finale de conférence, le Thunder en est encore au stade des hésitations en dernier quart-temps… Alors que Scott Brooks est en place depuis six ans !