Encore un match qui ne va pas calmer la colère de Gregg Popovich sur son groupe et l’admiration qu’il a pour Tim Duncan.
Privée de Tony Parker (cuisse), la formation texane est tombée face aux Pelicans d’un Anthony Davis (22 points, 12 rebonds, 5 contres) à la hauteur de son prestigieux adversaire.
Duncan a été au niveau mais globalement les Spurs ont montré un manque de dureté en défense, et ils s’inclinent pour la deuxième fois en deux jours (97-90). C’est aussi leur 9e défaite en décembre. Jamais depuis l’arrivée de Duncan en NBA, les Spurs n’avaient perdu 9 matches dans le même mois.
Duncan lance les Spurs
Les ballonnements post-Noël et les jambes lourdes après le match contre le Thunder, Tim Duncan ne connaît pas. L’intérieur des Spurs débute le match avec 10 points dans le premier quart-temps et il fait la leçon aux Pelicans. Une incroyable démonstration de basket, à l’ancienne pour permettre aux Spurs de prendre les devants (24-20). Seulement, « Dream Tim » doit bien sortir pour souffler et Davis commence à trouver ses marques après des débuts compliqués : un airball à mi-distance, des shoots à une main un peu balancés parfois.
Mais comme les Spurs ne sont pas à leur meilleur niveau collectif, la jeunesse des Pelicans et les shoots de Ryan Anderson vont mettre New Orleans devant à la pause (48-44). Les Spurs sont en back-to-back et sont privés de leur meneur, logique qu’ils traînent un peu des pieds.
Davis s’impose sur le trône
En troisième quart-temps, ils vont céder face au talent de Davis, qui gomme les erreurs de son jeu et compile 10 points, 6 rebonds et 4 contres ! Il est adroit à mi-distance et en défense, il renvoie à leurs études Manu Ginobili et Tim Duncan avec des contres énormes, qui réveillent le public. Comme souvent dans ces situations, on a l’impression d’assister à un passage de témoin entre deux générations de joueurs : le mythe et la futur superstar (70-64).
Cory Joseph (20 pts à 8/9) épaule parfaitement Duncan (20 pts, 11 rebonds), mais les Spurs n’inscrivent que 6 paniers à 3-pts. Quelques missiles de loin auraient aidé à mieux percer la défense. Ils ont aussi perdu 17 ballons qui ont apporté 20 pts aux Pelicans. Clairement, il y a des manques criants et bien visibles dans le jeu des Spurs.
Les remplaçants des Pelicans vont terminer le travail notamment avec les shoots primés d’Anderson et de John Salmons. En milieu de dernier quart-temps, l’écart monte à 12 pts et on comprend que la partie est jouée (97-90). San Antonio s’incline donc pour la seconde fois de suite et pointe encore à la 7e place de la conférence Ouest. Les Spurs ont perdu 9 matches en décembre, une première depuis avril 1997. Une éternité puisque Duncan sera drafté deux mois plus tard…